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- Le Sound System
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- Derrick Morgan Intvw
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Depuis 3 ans maintenant, nous vous avons habitués à découvrir ou redécouvrir des personnalités du reggae music, qui en ont forgé l'âme, le goût et la couleur.
Chanteurs, Djs, musiciens, producteurs ... ils sont une poigné à avoir fait de cette musique ce qu'elle est aujourd'hui, à avoir motivé les foules de Jamaïque, puis du monde entier.
A présent, le reggae a ses classiques et est une musique reconnue par le plus grand nombre. Il a influencé plus d'un artiste même dans d'autres style musicaux, bien souvent à des sauces fantaisistes ou exotiques, mais il persiste et signe et n'est pas près de disparaître tant l'intérêt qu'on lui porte augmente.
C'est bien pour tout cela et pour ne pas oublier les racines et la culture, que nous nous efforçons de vous présenter les plus grands personnages du genre, ceux qui l'ont ammené là où il est actuellement: les fondations.
C'est un des plus grands producteurs du genre que nous allons vous présenter cette fois-ci ; un de ces hommes qui emmena à force de combats musicaux la musique Jamaïcaine à son apogée.
Il fût aux côtés d'autres aristocrates yardies, comme le Sir
Duke reid sur jahmusik.net
Coxsone ou encore le King Edwards, l'un des fondateurs du genre. Pionnier des sounds system, du ska, du Rock Steady ou encore du Early Reggae, on ne peut pas parler de musique Jamaïcaine sans rendre hommage à ce producteur hors pair, surnomé : le DUC.
Nous avons le plaisir de vous présenter la biographie de Arthur Reid, plus connu sous le nom de DUKE REID.

AUX ORIGINES ...
C'est en 1915, au fin fond de la campagne jamaïcaine, qu'est né Arthur Reid.
A cette époque, la Jamaïque est encore une colonnie britannique et la traite des esclaves n'est pas si loin. Les jeunes générations ont encore en mémoire les récits de leurs grands parents ; des histoires sordides qui contribueront néanmoins à la création de l'identité jamaïcaine, de sa culture.
1915, c'est aussi la période de la montée en puissance de la conscience Black dans tout le "nouveau monde". Harlem, le quartier black de New York, connait une émulation incroyable ; en Jamaïque, Marcus Garvey vient de créer l'UNIA et ceux qui deviendront plus tard les premiers rastas sont également entrain de découvrir cette vibe au cours de leurs voyages en amérique du nord et centrale, souvent en tant que soldats de l'armée colonniale.

Le jeune Arthur, est bien loin de toutes ces préoccupations, mais comme des milliers de ses compatriotes il et quitte sa région natale avec sa famille pour se rendre dans la capitale Kingston, où depuis quelques temps s'installent de plus en plus de gens des classes populaires en quète d'une nouvelle vie, de plus de confort ...
Depuis le début du siècle, Kingston est devenue une ville chaude, au climat social plus qu'étouffant. La misère, que certains fuyaient, persiste et se creuse même pour ceux qui sont confrontés à la survie, à la rue. µ
Puis, il faut bien dire que tous ces gens ont beau venir à Kingston, il n'y a rien de spécial à faire pour eux ! A part pour les quelques courageux qui vont travailler sur le port.

Duke reid sur jahmusik.net Dans cette ambiance, les jeunes de l'âge d'Arthur se regroupent en bandes et comme la plupat des enfants et adolescents dont le terrain de jeu est la rue, ils sèment la terreur dans le Yard.
C'est à cette époque et dans ces conditions qu'Arthur Reid rencontre ceux qui deviendront quelques années plus tard des Top Rankings (bad boys) notoires, mais aussi ses proches les plus fidèles : Dapper Dan, Buggy an' Horse, Sam Jeggy, George Moore ...
Malgré ses fréquentations, c'est curieusement vers la police qu'Arthur se dirige lorsqu'il s'agit de commencer une « carrière honnorable ». Il faut dire que déjà à l'époque, il est passionné d'armes à feu ; d'ailleurs, durant les 10 années pendant lesquels il travaille au Kingston Police Dpt, il s'applique parallèlement à devenir un champion émérite de tir, arrivant même au stade de tireur d'élite. Cette passion des Guns & Weapons ne le quittera jamais, cela fait partie intégrante de sa personnalité.
 
LE SOUND SYSTEM
A la fin des années 40, la 2 ème guerre mondiale est passée et Kingston s'est encore agrandie considérablement. La précarité des plus pauvres augmente sans cesse dans les rues de la capitale, mais parallèlement une classe moyenne composée de fonctionnaires, d'anciens militaires ... est entrain de se créer.
Arthur est làs de son métier de policier, puis, avec sa femme Lucille, ils ont pu économiser un peu et décident alors d'acquérir une petite boutique d'alcool au croisement de Bond Street et de Charles Street. Ils l'appellent TREASURE ISLE.

Si nous avons mis en avant les flingues comme étant une des passions de Duke Reid et c'est indéniable, il en est une autre qui fera de lui ce que nous en connaissons : la musique.
 
Duke reid sur jahmusik.net
 
En ce milieu du XX ème siécle la musique jamaïcaine à proprement parler n'existe pas. Il subsiste bien entendu des survivances des musiques africaines et également d'autres styles populaires comme le mento ou la merengue, directement inspirés des musiques colonniales. Mais ce qu'apprécient particulièrement les jeunes de l'époque : c'est le RnB, le Boogie Woogie ... toutes ses musiques blacks dont ils captent les ondes sur les radios américaines comme la WLAC de Miami ou encore la WNOE de la Nouvelle Orléans.
Avant de continuer, je tiens tout de même à insister sur un fait : il faut bien se rendre compte qu'à cette époque, la radio ou la platine vinyle étaient totalement nouveaux, un peu comme toutes les technologies que nous avons actuellement. Jusque là, les Jamaïcains étaient surtout habitués à entendre la musique provenant de groupes Live qui reprenaient la plupart du temps des standards de Swing ou de Mento. Mais dès l'apparition des premières émissions de RnB, les plus accros ont cherché par tous les moyens à se procurer des disques. En ces temps, ils ne sont encore que quelques privilégiés à posséder une platine ou un Juke box, souvent ramenés par un oncle ou un frère installé aux States ; mais très vite c'est dans la rue que les quelques afficionados expérimentent leurs nouvelles trouvailles, aux yeux et aux oreilles de tout le ghetto, qui très rapidement s'enflamme pour ce nouveau style. Le sound system est né.
Le DUKE fait partie de ces derniers ! Sûrement pas le premier, mais quoiqu'il en soit il installe sa première sono dans la boutique de liqueurs, s'inspirant du plus important sound de l'époque, le fondation sound : TOM & THE GREAT SEBASTIAN, avec à sa tête, Duke Vin et Count machuki.
DUKE REID est également un des premiers à avoir une émission de radio consacré au RnB : «Treasure Isle Time». Il y passe ses trouvailles rapportées des Etats Unis et ces

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favoris sont les artistes Jazz comme Lester Young, Colman Hawkins, Tab Smith ou encore Illinois Jaquet. Petit à petit, au cours de ses voyages, il complète sa collection et monte ce qui deviendra son sound system en 1954. Ce sont ses spectateurs qui lui donneront son surnom : THE TROJAN (le forçat), le voyant parcourir la Jamaïque avec son petit camion chargé de disques et de matériel sono.

Duke reid KING OF SOUND AND BLUES sur jahmusik.net

A l'époque de nombreux autres sounds system émergent de chaque quartier, un peu partout en J.A : Le Junior Sebastian de Charles Street, Doc's The Thunderstorm de Trenchtown, le Coxsone Downbeat, le King Edwards ... chacun surencherissant continuellement afin d'être maître en son quartier.
Mais le TROJAN, plus agé que la plupart d'entre eux est en phase de devenir le plus important de l'époque. Non seulement par ses disques souvent introuvables, mais aussi par le fait que son sound est en mesure de jouer à plusieurs endroits en même temps (plusieurs sonos, disques en quadruple), et surtout parce qu'il entretient une réputation de Bad boy, armé jusqu'au dents et entouré d'une clique de lascards
invétérés
n'hésitant pas à aller boycotter le moindre petit sound concurrent. Il ne fallait pas faire de tord au duc, ou alors, il fallait être rude ! De nombreuses anecdotes concernant cet aspect du Duke et de son crew circule encore; tous les artistes, musiciens, producteurs le confirment ; et certains comme Count Buckram qui avait un simple Juke Box, mais des disques à faire pâlir le duc, s'en sont souvenu longtemps.
En 1956, le Trojan Sound est à son apogée et détrône le Tom The Great Sebastian en remportant le prestigieux titre de KING OF SOUNDS & BLUES qu'il conserve jusqu'en 1959.
 
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