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Où
et comment as-tu grandi ?
J'ai grandi en Jamaïque et jusqu'à l'âge de 12 ans,
j'ai vécu entre Port Antonio près de Portland sur la côte
Est de la Jamaïque, et à Negril à l'extrême ouest
de l'île. J'ai toujours été curieux des choses de
la vie et fasciné par les inventions concernant les transmissions
radio.
Comment
as-tu commencé à t'impliquer dans le reggae ?
J'ai été conduit à la musique en écoutant
les Juke Box et les Sound System, et puis de temps en temps je me suis
mis à jouer des disques comme DJ pour le Sound de mon ami Howard
Golding : Safari Disco, c'est de là que je viens ; plus
tard j'ai aussi joué avec Sounds of Music.
Puis j'ai commencé à écrire des chansons pour moi-même,
aussi pas mal de poèmes, et j'ai écrit des articles dans
le magasine de l'école qui était publié dans un journal
appelé The Children's Own, dirigé par le Gleaner,
un quotidien jamaïcain.
Après avoir réussi mes études à Port Antonio,
j'ai fait des études d'ingénieur électricien et mécanicien
à Kingston au College of Arts Sciences and Technology, aujourd'hui
appelé Université de la Technologie.
Quand j'ai quitté cette école, j'ai trouvé un travail
comme technicien opérateur à la JBC (Jamaican Broadcasting
Corporation). A partir de là j'ai mis en place des programmes reggae
.
Dread at the Controls radio programming
D'où
te vient ce nom, Dread at the Controls ?
On m'a donné ce nom quand j'ai pris les rênes de la programmation
et que j'ai contrôlé la musique à JBC, en donnant
à la nation leurs sons favoris et des dubplates.
Quand
as-tu commencé à chanter et découvert la particularité
de ta voix ? quelle est la première chanson que tu ais enregistrée
?
Ma première chanson : Love the Dread, a été
enregistrée au studio de King Tubby à Waterhouse
Kingston, en 1977. Je savais que mon style était différent
et j'ai essayé de lui mettre un nom dessus, je l'ai appelé
" ton naturel " (natural tone), alors je chante comme je suis.
Quand tu entends ma voix, tu te dis que tu l'as déjà entendue
auparavant.
Quels sont
tes meilleurs souvenirs de producteur ?
Mes meilleurs souvenir sont Earl 16, The Ovationz, Wally Bucker, Michael
Israel, Rod Taylor, Sunshine, Blacker Starr, Junior Murvin et Sugar Minott
Ton travail
en Angleterre avec les Clash, est considéré par les spécialistes
comme le début de l'expansion internationale du reggae ; comment
as-tu rencontré ce groupe ? et comment as-tu décidé
de travailler avec eux ?
Les Clash. Bon ! j'ai travaillé avec eux sur quelques morceaux
qui pour moi ont révolutionné le monde du rock. J'ai été
très content de travailler avec eux. Ils m'ont toujours bien accueilli.
Aujourd'hui, je considère ce travail comme un accomplissement au
point de vue de l'ouverture d'esprit, qu'il a apporté sur les gens
; depuis nous savons qu'il n'y a plus de frontières et que notre
âme brillera sur tous les fronts.
Est
ce que tu fais toujours de la production aujourd'hui ?
Oui, je produis toujours quelques artistes. Aujourd'hui je ne produis
plus seulement de la musique, mais aussi des clips vidéos, des
publicités et des documentaires pour la télé.
D'ailleurs si vous connaissez quelqu'un qui chercherait une production
Roots and Culture Pro, qu'il me mail à dreadatthecontrol@yahoo.com
.
Je suis licencié en communication internationale, alors je laisse
mon esprit ouvert et informé du développement des médias
et technologies, dans la musique et dans la radio et TV diffusion.
Tu
travailles dans le monde entier, et tu vis aux Etats Unis, est-ce que
tu as gardé des contacts avec la Jamaïque ?
Je suis toujours en contact avec mes racines, la Jamaïque. Je ne
peux pas vivre sans elle.
Qu'est
ce que tu penses de la nouvelle génération rasta en Jamaïque
? Comment es-tu impliqué avec rastafari ?
Je vois rastafari comme le chemin pour le monde entier. Nous sommes tous
les enfants de Jah. Nous vivons pour Jah, et pas pour nous même.
Est-ce que
tu connais le reggae français ?
Yea, je connais un peu le reggae français. Vous devez continuer
!
Le reggae est pour tous les gens, sans jugement de race, de culture ou
de couleur. La musique est diverse et spéciale ; c'est l'énergie.
Ma musique est une thérapie pour l'âme.
Après
plus de 25 ans passés dans l'industrie du reggae, tu es considéré
comme un spécialiste, et avant tout un pionnier dans de nombreux
domaines, comme la musique, la radio, la TV, et tu n'as jamais cessé
de faire passer ton message petit à petit ; mais je me rends compte
aussi que tu es un éternel étudiant !
Yes man, le savoir est le pouvoir. J'ai réussi à prendre
du temps pour faire mes études parce que j'aime communiquer, et
je devais trouver le moyen d'interpréter mes mots avec des images.
Depuis je peux faire passer le vrai message ; aussi, la production vidéo
me permet de préserver notre héritage et de faire découvrir
au monde l'histoire du reggae, sans manières, du point de vue d'un
jamaïcain.
Ces dernier temps je tourne
beaucoup à Hawaï et aux Etats Unis. Je tourne avec mon groupe,
Original Soul Syndicat, qui comprend des musiciens comme Fully
Fullwood à la basse, Santa Davis à la batterie
et Tony Chin à la guitare, et aussi mon ingénieur
Scientist que j'amène partout où nous jouons, alors
tu vois dans mon crew tout le monde est une star et un pionnier du reggae
à sa manière. Je suis fier d'avoir un tel groupe.
Mikey
Dread, nuff respect, merci, as tu quelques mots à rajouter pour
ton public français ?
Greetings à toute la communauté du reggae français,
vous me manquez, vous avez toujours compté parmi mes plus fidèles
supporters.
En septembre, je vais venir jouer en Angleterre, si vous souhaitez me
voir en France, vous pouvez contacter mon agent Chris en Angleterre au
(44) 1200-444-544
Je voudrais aussi encourager
tous les jeunes qui aiment le reggae, à aller de l'avant et à
prendre leur place dans la musique, il y a tant de voies à prendre,
il y a une place pour vous aussi.
One Love, Mikey Dread, The
Original and only Dread At The Controls.
RubenXela/Mikey
Dread
Pour
le moment il est encore assez difficile de se procurer les albums de Mikey,
mais vous les trouverez sur son site ou sur les sites internet de vente
de disques
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