pour voir votre pub ici, contactez nous.


123REGGAE.com

MP3

CADEAUX

INTERVIEWS

DOSSIERS

NEWS

CHARTS

CONCERTS

REASONING
- Forums
- Chatroom
- SMS Gratuit


ARCHIVES

CONTACTS

Un nouveau groupe arrive sur le devant de la scène reggae française, avec un style bien particulier, une vibes très forte, et une détermination à faire sombrer des montagnes : c'est le ELEPHANT SYSTEM.
Groupe originaire de la capitale, les 7 membres du collectif font parti d'un ensemble plus large, comprenant le Dub Action Sound et le label Hamerbass.
Composé de : Marco chanteur, Roller batteur, Junior Perez le bassiste, Michel Bassin Guitare, Didier dit Rasboras aux claviers et sampleur, Trispa
à la communication et DJ, et Mazarin qui est sonorisateur; 3 membres fondateurs du groupe proviennent de l'ancienne formation Hardcore Treponem Pal.
Tout de même actif depuis plus de six ans dans le milieu reggae underground avec le DubAction Sound System, c'est aujourd'hui avec ELEPHANT SYSTEM, et son Massive reggae urbain que le groupe, mené par Marco, décide de s'imposer aujourd'hui et d'apporter de nouveles vibes au reggae.
C'est au Trabendo à Paris, lors de leur représentation avec en invités, Adrian Sherwood (On U Sound, qui a produit leur album), Peter Holdworth (co-fondateur et directeur du label Pressure sound) et Dub Wiser (du label Hamerbass), que nous avons rencontré Marco, chanteur du groupe, lors d'une interview où il nous explique leur parcours , et tout d'abord comment ils se sont dirigés vers le reggae :

Marco : "naturellement en fait. C'est à dire que ça peut faire halluciner des gens de faire du hardcore et de passer au reggae, mais franchement changer de style ça n' a rien d'incroyable.
Simplement pendant 10ans on a fait 4 albums hardcore, et après ça on a eu notre dose ; on avait déchargé toute la rage qu'on avait en nous, puis on a eu envie de passer à autre chose, de faire une peau neuve ; et puis, on est pas du tout carriéristes, ce qui nous plait c'est de triper, de faire que ce qui nous plait, le reste on s'en fout.
En fait, sur le dernier Treponem on avait commencé à poser les bases reggae, puis il y a eu la rencontre avec Sherwood, il y a un peu plus de 6 ans, c'était à l'époque où on a monté Dub Action. Du coup on a fait une tournée en Europe avec lui et Dub Action, et là je lui ai fait écouter les premières maquettes de Elephant System, qui l'ont bien fait triper.



Votre Email gratuit

 

inscrivez vous dès maintenant

votre Email
mot de passe
@ JAHMUSIK.NET
 

 

Votez pour ce site !

retrouvez tous les concerts sur reggaeconcerts.net, région par région.

 

En fait on venait du même monde, c'est à dire que lui il avait produit pas mal de groupes punk hardcore, assez durs comme nous et il avait produit plein de reggae. Donc vu qu'on venait de ce monde et qu'on se tournait vers le reggae, on s'est de suite compris.
Pour Adrian, entendre une base reggae avec une voix distortionnée, des trucs comme ça, ça lui fait pas peur, ça l'éclate parce qu'il aime l'originalité, il aime ce qui est intense, c'est pas un intégriste.
Alors après avoir réglé le passage de Mercury à Island du fait qu'on faisait un projet reggae, c'était parti."

Donc, je récapitule un peu : Il y a une dizaine d'années, une bande d'amis de banlieue parisienne crée le groupe punk hardcore Treponem Pal ; forts de 4 albums, ils décident en 1995-96 de s'essayer au reggae Dub, son qu'ils affectionnent depuis longtemps, et créent le Dub Action sound, avec lequel ils feront raisonner le gros son de London et de Jamaïque dans de nombreuses places de la capitale.
Ayant déjà cette vision massive et indépendante des choses, qui caractérise aujourd'hui Elephant System, ils créent en 1996 le label Hamerbass, bien connu des amateurs de Dub. Peux tu nous pourquoi Marco?

Marco: "A la base c'est Didier, Patrice et moi. on fait Dub Action, et avec ça, au lieu de se payer, on a mis l'argent de côté et on a monté on label qui s'appelle Hamerbass, et c'est comme ça qu'on a commencé à sortir des trucs, soit en anglais, soit en français, soit jamaïcain ; et là dernièrement on a monté une boite de promo.
En fait ça nous permet par exemple de négocier avec Island pour qu'ils nous payent une promo indépendante ; c'est à dire de payer notre propre boite pour qu'on fasse notre propre promotion, et donc tout controler.
Comme ça déjà ça nous fait entrer plus d'argent dans nos caisses, et Island de leur côté, ont eu un discours très clair, en nous disant qu'il ne savent pas travailler ce genre de produit, plus underground ; donc ils nous ont fait confiance depuis le départ. On est totalement autonome sur tout le projet. C'est pour ça, les majors, ça a du mauvais... c'est clair, mais tu peux tomber aussi sur des mecs qui sont assez ouvert, qui savent te faire confiance et à partir de là tout roule. On a eu de la chance."

Est-ce que les 4 albums précédents avec Treponem ont contribué à la confiance qu'ils vous ont accordés?

Marco : "Bah... Dans l'organisation! Parce qu'on est hyper carré, et ça c'est quelque chose qu'ils aiment bien. On est clair, on travaille qu'avec des gens clairs, c'est un des trucs les plus important pour nous. On travaille avec des gens qui ont vraiment envie de s'éclater avant tout, de bien triper, d'être bien ensemble, de travailler ensemble, de gagner de l'argent ensemble, d'évoluer ensemble en faisant un truc qui leur plait.
Mais ouais! ça a contribué dans un sens, et en même temps quand je suis allé voir le boss la première fois et que je lui ai dit "ben voilà Treponem Pal j'en ai vraiment plein le cul, j'ai plus envie de faire ça, maintenant je fais ça". Il a écouté, et il a halluciné ; il m'a dit "c'est incroyable, c'est plus vous du tout". Il hallucinait parce qu'on passait tellement vite dans l'autre truc, alors qu'il n'y a rien d'extraordinaire en réalité, c'est simplement savoir jouer une musique, savoir en jouer une autre et sentir les choses, en définitive il nous a quand même donné carte blanche."

Finalement même si c'était un nouveau son par rapport à Treponem ça faisait quand même déjà un moment que vous étiez dans la place.

Marco : Ouais, on a fait House of Dub à l'élysée Montmartre, puis Dub Action,ça fait 6 ans que ça dure. Moi, ça m'a permis d'évoluer en essayant des nouveaux trucs au chant dans les sounds system, mais on ne se prend par pour des Jamaïcains, on reste avant tout nous même, c'est à dire que moi avant tout j'ai une voix, une façon de chanter qui n'a rien de reggae, j'ai une voix qui se rapproche plus du harcore, mais j'en ai rien à foutre, c'est moi, j'envoie mon truc. Le plus important pour moi c'est de voir des gens, des groupes qui font leur truc à eux, avec leur personnalité, plutôt que de voir des groupes qui font style jamaïcain, ça m'intéresse pas, les Jamaïcains le font bien. Donc je préfère voir des gens qui font leurs propres trucs, avec une touche de jamaïcain, c'est ce qu'on a fait sur l'album. Adrian (Sherwood) nous a fait travailler avec Bob Lors qui travaille avec ASWAD ou avec Raggasonic et plein de Jamaïcains. bon! pour nous c'était une expérience terrible; mais en même temps la couleur de l'album est personnelle, c'est pourquoi on a mis ce truc : Massive Reggae Urbain

Tu définis donc votre style comme du reggae urbain ?

Marco : Ouais plutôt, parce qu'on vient de la ville, puis ce qu'on faisait avant, ce côté indus, assez bruillant, on l'a gardé sur l'album ; il y a des trucs de guitare, des sons samplés qui restent assez chelou, assez durs, et qui donne une ambience assez forte à la musique, que certain supporteront et aimeront, et que d'autres ne supporteront pas ; mais qu'importe, l'intensité elle est là.
Aussi ce qu'il y a de vraiment important pour nous c'est la scène, sur scène c'est vraiment le poing dans la gueule.

Donc votre nom caractérise bien votre démarche?

Marco : Ouais

En dehors d'Adrian, vous avez aussi collaboré avec pas mal d'autres artistes sur l'album

Marco : Baby G on le connait depuis longtemps par notre Sound System, puis c'est un mec qui a un état d'esprit très bien, qui ne se laisse pas influencer par toute la "smala reggae" ; lui il va de l'avant, il cherche pas à savoir si ça c'est vraiment Roots, il y va, il a envie d'essayer des trucs neufs. Ce qu'on fait comme son il avait jamais essayé, et là ça l'éclate. Après, il y a l'équipe de ON U Sound : Ghetto Priest, Akabu, Bob Lors, il y aussi Alan Glen qui a fait l'harmonica, lui en fait, c'est un mec des années 60, parce qu'il jouait dans les Yarbirds, c'est un groupe qui était à la base de Led Zepellin, et ce gars joue sur tous les albums de reggae d'Adrian, il a joué avec Junior Delgado, Dub Syndicate et ça donne une touche assez inhabituelle.

Comment ce sont passés les quelques concerts que vous avez donnés depuis la sortie de l'album?

Marco : Pour l'instant on en a fait 7 ; dans 2 il n'y avait personne, parce que c'est clair, c'est plus Treponem Pal, donc l'ancien public ne va pas suivre à 100%, c'est normal, c'est tellement différent. On en a aussi fait 5 autres, où il y avait 200 à 300 personnes, on a cartonné.

Il y a quand même une partie du public de Treponem qui vous suit ?

Marco : ouais ouais c'est clair, je vois les Tshirts des mecs, ça trompe pas, je vois bien aux gueules des mecs dans quel style ils sont, puis le public reggae, tu le reconnais aussi parce que c'est un public super jeune. Donc on a un public assez batard, et moi ça me va parce que j'estime que ce qu'on fait c'est batard.

Batard?

Marco : J'aime bien le terme batard parce que j'aime bien les mélanges de styles, ce que la grande masse en général n'aime pas. J'aime bien mélanger les différentes intensités.

Ca donne une intensité provocatrice ?

Marco : Si tu veux... On garde un côté punk de toute façon, et on va pas le lacher c'est clair. D'ailleurs à l'avenir on risque de faire des morceaux un peu du style des Bald winds, c'est un groupe black de hardcore reggae, c'est à dire que c'est un groupe qui dans ses concerts, t'envoie un morceau de hardcore à te décoiffer la tête, et d'un seul coup tout retombe et ça joue reggae ; à l'avenir je crois qu'on risque de faire 2, 3 morceaux comme ça, assez hardcore, ce qui fera un peu respirer, plutôt que de rester tout le temps dans le skank

donc vous êtes déjà entrain de sciencer un futur album?

Marco : Ouais on voit à peu prêt ce qu'on pourrait faire ; il y aura plus de ragga hiphop aussi, puisque c'est pas trop exploité, puis j'adore le hiphop, mais pareil le mélanger un peu au reggae, avec des guitares un peu Heavy, faire notre sauce et que ça reste bien personnel. C'est pas grâve de ne pas vendre, on veut triper et faire triper les gens, comme un gros joint, tu vois ils viennent, ils le prennent bien ou ils le prennent mal, mais en tous cas ils se rappellent du truc qu'ils ont entendu.

Est-ce que êtes toujours impliqués dans Hamerbass, dans Dub Action?
Marco : Oui, c'est un collectif, puis on est beaucoup. Bon! là on est 7 dans le groupe, mais en tout, avec les Djins, on est 20.

Est-ce que tu as autre chose à rajouter Marco?

Marco : Que les gens essayent de rester l'esprit ouvert, qu'ils s'ouvrent au maximum à ce qui se passe autour d'eux, que ce soit la musique, que ce soit social, ou que ce soit de la tolérance.
Nous la façon dont on fonctionne, c'est qu'on est extrêment tolérant, on aime les gens qui sont tolérants, et quand je parle de tolérance, je parle autant de l'homosexualité par exemple, tout ces trucs là qui dans le reggae sont bien souvent baffoués, et ça c'est un truc que je n'accepte pas du tout, même si je suis un fan de reggae, je n'accepte pas du tout ; tout le truc bobo dread ça me dit quelque chose de fort, mais ils ont un discours qui pour moi n'est pas clair, et il y a certain artistes que je ne joue jamais dans le sound system. Donc la tolérance, et en tous cas, l'intolérance pour les intolérants, c'est comme ça qu'on a fonctionné avec Dub Action, avec le groupe ; les gens qui ne sont pas tolérants n'ont aucune place avec nous.
Puis bon ! un message un peu généraliste, aller de l'avant, ne pas se laisser dominer par les problèmes ou les mauvaises influences, parce que ça c'est un truc, particulièrement dans la musique, qui est très très présent.

Marco (Elephant System) / Rubenxela (Jahmusik).
Big up au Dub Action Crew, Hamerbass posse, Daddy Jm.

 

Votez pour ce site !
RECHERCHEZ UN SITE SUR 123REGGAE

123REGGAE.FR.FM est un site deJahmusik © 2001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

soyez tenu au courant des nouveautés sur Jahmusik en rejoignant notre mailing list

Inscription
Suppression



Jahmusik 2001- 2002 © all right reserved mangeur de cigogne