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C'est à Lyon, pour leur 18ème concert de l'année en France et avant leur départ en Belgique, que nous avons pu rencontrer les ambassadeurs du Reggae, qualificatif qu'ils se donnent eux même et que personne ne leur reproche, tant leur son est devenu un model du genre, une institution dans le monde entier depuis 28 ans maintenant
Oui c'est bien d'un groupe légendaire dont nous allons vous parler ici, représenté lors de notre interview dans leur bus, par le chanteur William "Bunny Rugs" Clarke, qui nous éclaira sur le parcours de son groupe, les THIRLD WORLD.

Si le groupe Third World émerge en 1973 à Kingston en Jamaïque, c'est quelques années plus tôt, au sein d'une autre formation que les fondateurs du groupe Stephen "Cat" Coore et Michael "Ibo" Cooper se sont rencontrés.

Le groupe part alors en Europe et enregistre à Londres son premier single "Railroad Track". Et fort de leur impact grâce à la tournée effectuée avec Marley, ils enregistrent leurs deux premiers albums, "Thild World" en 1976 et quelques mois plus tard en 1977, le légendaire "96 degrees in the Shade", qui marque un nouvel élan, avec les arrivées de Willie "Root" Stewart (percu) et surtout du merveilleux chanteur William "Bunny Rugs" Clarke. La combinaison de Rugs, Richie, Cat, Carrot, Willie et Ibo, s'avère alors être un réel succès, qu'ils confirmèrent en 1978 avec "Journey to Addis", incluant le hit international pop-reggae de l'année, "Now that we found Love".
Les Thirld World ont toujours beaucoup expérimenté musicalement, apportant de nombreuses influences à leur son, tantôt funky, tantôt jazzy, mais résolument reggae. En fait les Worler's ont toujours été à l'écoute de leur temps, de leur public, souhaitant leur faire partager leurs inspirations, leur message,et leur joie de vivre.

Bunny Rugs "C'est très important pour nous de faire passer un message, de parler de notre culture, mais aussi de se faire plaisir et d'innover. (...) Nos shows sont dans l'ensemble assez structurés, mais on peut très bien se laisser aller à des freestyles, ça dépend des vibes. Puis c'est vrai qu'on s'adapte aussi à ce que les gens attendent, en Europe et France particulièrement, c'est plus roots."

En 1982, au Reggae Sunsplash, ils rencontrent Stevie Wonder, qui leur composera "Try Jah Love", future hymne du groupe.

Barby

Ruption

Les 5 albums qu'ils enregistrent pour CBS (1981-1987) n'ont jamais eu l'impact des précédents, mais les Thirld World ont toujours su placer des Hits dans les charts, comme "Lagos Jump" en 1983, "Sense Purpose" en 1985, ou "Reggae radio station" en 1987.
En 1989, les Worler's qui ont quitté CBS pour Mercury (2 albums) enregistrent ce qui sera une des premières combinaisons reggae hip hop, avec Daddy O des Stetsonic, "Forbidden World".

Soucieux de réaffirmer leurs racines, ils enregistrent l'album "Commited" (1992), tout de même bien marqué par le son dancehall ; et en 1993 afin de marquer les 20 ans d'existence de la formation, ils s'officialisent comme étant les ambassadeurs du reggae, en sortant "Reggae Ambassadors" (Polygram)

A partir de leur collaboration avec Rupert Bent et d'autres jeunes musiciens et producteurs sur l'album "Live it up" (Dureco 1994), le groupe subit une évolution qui inévitablement entraine une rupture : le départ d'un des membres fondateur, Michael "Ibo" Cooper, et du percussioniste Willie Stewart, qui préfereront voler de leurs propres ailes.

Bunny Rugs "Je n'ai pas été très marqué par le départ de Ibo parce que ça ne se passait pas très bien entre nous, depuis longtemps déjà... NOUS sommes les ambassadeurs, Thirld World est en mission, le monde ne s'arrête pas."

Grâce à leurs talents, et à la joie que représente le fait de faire partie des Thirld World, les trois nouveaux membres se sont adaptés très vite, et selon Cat Coore, le son que les Worler's ont aujourd'hui, est le meilleur qu'ils n'aient jamais eu.

Les enregistrements effectués avec cette nouvelle formation sont évidemment moins nombreux que ceux de la précédente, mais avec "Generation Coming" en 1999, et le double album live enregistré à Hawaï, "Thirld World live" (tabou1), les ambassadeurs du reggae prouvent qu'ils sont toujours là et qu'ils abordent le 21ème siècle dans la même optique que dans le passé.

Bunny Rugs "Je voudrais remercier tous les gens qui nous encouragent dans chaque concert, chaque année, qui supportent les artistes reggae. One Love, Peace, Happyness and Joy."

Bunny Rugs / Rubenxela - Jahni