Vous
avez certainement déjà entendu parler des Sons of Gaia,
parce que leur son marque, et parce qu'ils ne cessent de tourner dans
toute la France.
Pour mieux les connaitre, ou les découvrir, nous vous proposons
une interview que nous avons réalisé au Divan du Monde,
à Paris, avant leur
4 ème concert dans le capitale.
Pouvez vous me présenter les membres du groupe ?
Kcm (Kassem) percussion nyabinghi, Stephane dit Elvas
au chant et mélodica, Pascal au
Sax, Laurent dit Almontain à
la basse, David à la batterie,
Denis aux claviers et Fabi
à la guitare, et Bill qui est
notre manageuse. Parfois il y a un 8 eme sur scène : ou trompette,
ou guitariste ou trombonne, en plus.
Vous avez formé
Sons of Gaia en 1998, comment s'est passée votre rencontre ?
Denis :
A la base du groupe, il y a Elvas et un ancien membre, ils ont fusionné
avec un autre groupe qui compose aujourd'hui l'autre partie du groupe.
En fait c'est une rencontre entre Aubagnais et Marseille ; 3 d'Aubagne
et 5, 6 de Marseille
Qu'est
ce que signifie le nom de votre groupe? comment est t-il venu ?
Les fils
de la terre, de la nature.
Al : Dès le départ on voulait un nom avec la connotation
"sons of", donc on est parti sur les trucs classiques,
sons of Jah, of Rastafari, ou reggae, ou riddim ou Ital, on voulait trouver
quelque chose en relation avec la nature, et il se trouve que Gaia c'est
Grec, et étant tous de Marseille (ancienne cité grecque)
on a vu la liaison ici. Gaia a une connotation agréable et culturellement
ça nous ressemble.
Vous mettez en avant le
caractère multi-culturel de votre groupe...
Al : C'est comme
la ville, dans le groupe tu en trouves d'origine italienne, portugaise,
juif, arabe, grec, corse...
Marseille c'est une ville qui permet d'absorber les cultures et tout le
monde se retrouve la dedans. Mais on est surtout inflencé par le
reggae, et dans notre musique, tu n'entends pas l'influence de notre culture
de Marseille.
Quelles sont vos influences
musicales ?
Denis :
Tout ce qui est roots des années 70, 80, Elvas par rapport au mélodica
c'est Augustus pablo...
C'est
venu comment le mélodica ?
Elvas
: C'est mon instrument de départ.
On a commencé le groupe avec le mélodica qui a même
été le point central au départ. Aujourd'hui dans
notre set sur scène il y encore 5 morceaux instrumentaux où
il tient tête.
Comment
travaillez vous vos compositions ?
Elvas :
Moi j'arrive avec le morceau, la chanson, et on l'arrange tous ensemble,
chacun apporte de sa personnalité et de son savoir faire, on est
tous compositeurs en fait.
Vous êtes très
productifs, 3 CD en 3 ans d'existence.
Elvas : En fait on compose tout le temps, c'est un travail de tous
les jours, quand tu fais de la musique vraiment par passion, tu produis.
Comment
vient le choix des langues pour les textes?
Elvas
: Sur le prochain disque il y aura beaucoup de français, autant
parce qu'on le souhaite que parce qu'il y a une petite demande autour
de nous, il y continuera toujours à y avoir des morceaux en portugais,
en hommage à ma culture, et puis l'anglais parce que c'set la langue
universelle et la plus jolie musicalement.
L'album Tribute que vous
avez sorti cette année, rend hommage à qui à quoi
?
A tout, tout ce qui
s'est passé, à la tribu du reggae.
Comment percevez vous
et vivez vous rastafari ?
Kcm : respect
Elvas : Au départ, c'est ça qui nous a fait baigner
dedans, c'était très idéologique, ça nous
a permis aussi de découvrir le reggae dans toute sa splendeur,
tout ce qui a autour aussi, la pensée, la philosophie. Plus tard,
en grandissant, on se forge nos propres idées, mais elles sont
pour tous fortement influencées par rastafari ; on parlait de ça
encore il y a deux jours.
La
philosophie et la religion prennent une place importante dans vos compositions
?
Elvas : le mot
religion me dérange un peu, mais je dirais la philosophie et la
spiritualité.
Vous
avez beaucoup tourné ces deux dernières années, quels
sont vos meilleurs et pires souvenirs ?
Les pires sont les
plus gros plans, et les meilleurs les plus petits. Bon pour chacun c'est
variable, puis ça dépend du public.
Vous
sentez une réelle différence entre les publics, les régions
?
C'est clair.
Et
à Marseille ça se passe comment ?
Al : Disons qu'à Marseille il y a différents publics,
d'abord un public ska, qui va sauter et tout, et un public roots, qui
est plus dur, disons qu'il va t'écouter sans danser
Elvas : puis la moitié de la salle, ce sont des gens du mouvement
reggae, du reste de la scène Marseillaise.
Justement, qu'elles sont
vos relations avec le reste de la scène marseillaise ?
Denis :
On se connait tous, on a de bonnes relations. D'ailleurs il y a une compile
qui va sortir produit par Magnetic Lab, qui regroupa tous les groupes
de Marseille.
Vous
avez déjà joué trois fois à Paris, qu'est
ce que ça représente pour vous de se produire dans la capitale
?
Elvas
: C'est "emblèmatique", mais finalement c'est une
date comme une autre.
Fabi : Le public a quand même été particulièrement
réceptif à la Flèche d'or, mieux qu'à Marseille
même ...
Kcm : ouais on a adoré, on s'est fait plaisir, on a été
étonné, avec le public c'était nickel
Denis : C'est vrai il y a trois ans on se disait "putain
le jour qu'on ira jouer à Paris"... on était qu'un
petit groupe, refoulé de tous les côtés, on avait
qu'une cassette démo pour notre promo.
Est
ce que vous mettez en avant le fait que vous soyez marseillais, sur scène
?
Elvas : Non,
non , on veut pas avoir l'étiquette "Pastis", non. Marseille
on en parlera toujours parce qu'on est fier de notre ville, mais elle
ne vient pas dans notre musique, ni dans nos textes.
Qu'est ce que vous pensez
du caractère festif que l'on attribue souvent au reggae marseillais
?
C'est vrai c'est ça
aussi à Marseille. Il y a un groupe qui marche très bien
par exemple, Raspigaous, c'est du reggae festif ; puis faut dire
que les programateurs dans toute la France aiment bien avoir un groupe
qui fasse bouger, avec un tempo rapide.
Après à Marseille il n'y a pas que ça, il a quand
même une scène roots importante, dont des sound systems roots
aussi.
L'association
Sons of Gaia, créée en 1999 vous sert de structure de production
pour votre musique, mais a aussi un objectif humanitaire, comment ça
se passe ?
C'est surtout
Bill qui s'en occupe beaucoup, puis on y met chacun du sien. On organise
un festival chaque année . Notre objectif n'est pas vraiment défini,
c'est sur des actions qui nous tiennent à coeur. Par exemple il
y a trois ans on a fait ça pour le Kossovo avec le collectif marseillais.
Les salles nous sont données, les groupes jouent gratuitement,
et on reverse l'argent à l'association qu'on a choisit.
Est ce que vous vivez
de votre musique ?
tous ensemble :
NON. Mais on fait que ça
Vous
avez pris l'habitude de sortir un CD par an, le prochain c'est pour quand
?
Denis : En faisant
Tribute, on a mis des dizaines de
morceaux de côté, entre temps on a aussi recomposé.
Bon là on rentre aussi dans un systeme différent, l'album
vient de sortir, puis il nous a fait mal (financièrement), c'est
de l'autoproduction, mais la prochaine fois peut être qu'on se dirigera
plus vers une production.
Après cette interview
aux forts accents marseillais, je suppose que vous devez un peu mieux
connaitre les Sons of Gaia. A présent si vous voulez en découvrir
plus sur eux, je ne peux que vous conseillez de visiter leur site Internet
sonsofgaia.com,
de vous procurez leur album Tribute, et si vous avez l'occasion, de les
voir sur scène.
Sons of
Gaia / Rubenxela
|
123REGGAE.COM
REGGAETOP100
MP3
CADEAUX
INTERVIEWS
DOSSIERS
NEWS
CHARTS
NOUVEAUTES
CONCERTS
REASONING
- Forums
- Chatroom
- SMS Gratuit
ARCHIVES
CONTACTS
- Pros
- lecteurs
Les disques
des
SONS OF GAIA
dans les bacs
Sons of Gaïa
Reggae Roots Nyabinghi
TRIBUTE
123REGGAE.COM est un site deJahmusik © 2001
|
Si
vous voulez devenir partenaire de
Jahmusik.net
et profiter de notre large audience pour promotionner vos produits,
vos groupes, vos société.
Contactez nous, car nous avons de nombreuses offres à vous
faire.
|
|