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DANCEHALL FEVER -  MTP - JAHMUSIK.net

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C'est 3 stars du dancehall français, que nous avons rencontré à Montpellier. Quand je dis stars, c'est avec tout ce qui va avec : les groupies, les journalistes (dont nous), et aussi la TV. Et puis je vous garantis que ce n'est pas évident de pouvoir les approcher sans s'opposer de suite à tout un tas de contraintes et obligations, qui ne sont pas le fait des artistes, mais plutôt de l'encadrement . Mais c'est très naturellement, malgré l'affluence autour d'eux ; qu'ils nous ont accordé une interview.

De quand date votre rencontre?
Lord Kossity : On se connaît depuis longtemps en fait, parce qu’on faisait des Sound Systems à Paris avec Stand Tall Sound System ; La scène Dancehall à Paris c’est une scène où finalement tous les DJ se côtoient, et on se connaît depuis longtemps ; ce qui fait que le plateau qui est présenté aujourd’hui avec Daddy Mory, Daddy Nuttea et Lord Kossity c’est un truc qui nous étonne pas tu vois, c’est un truc familial en fait ; et ça va se faire bien parce que là c’est un groupe en Live, c’est des Jamaïcains, ça s’appelle Dub Squad, et franchement le show il va être terrible, c’est plus de trois heures de show.

Est ce que vous êtes toujours en contact avec l'underground, jouez vous toujours en sound?
Lord Ko : sound system, ouais toujours

Vous êtes les 3 artistes reggae dancehall français les plus médiatisés, quelles sont les contraintes et les avantages de cette médiatisation?
Lord Ko : Bah c’est à dire qu’on est devenu médiatisés à force de travail ; Morry il a eu la période Raggasonic, même avant Raggasonic c’est un mec qui faisait beaucoup parler de lui par les sound systems et les différents concerts qu’il y a eu ; et en fait il n'y a pas vraiment de contraintes puisque c’est plus de travail qu’avant mais étant donné que c’est une passion, on fait ce qu’on kiffe tu vois, on arrive à gagner un petit peu notre vie avec ça, c’est encore mieux tu vois.

Lord Kossity - Mtp - Jahmusik.net
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Qu’est ce que vous attendez de ce concept = la tournée Dancehall fever à 3?
Lord Ko : Ce qu’on voulait faire c’est proposer un vrai concert dancehall tu vois avec différentes influences ; chacun des trois artistes a réussi à développer un style, ça nous permet de présenter une palette de ce qui se fait en dancehall francophone, c’est vachement bien quoi !

Mory : Je veux bien préciser que cette idée là du Dance Hall Fever, l’idée de cette tournée là c’est une idée qui vient de nous, c’est pas une idée qui vient d’une boîte de production, les boîtes de production nous ont suivi sur le projet, mais l’idée vient de nous trois.

Lord Ko : on est pas les 2 Be 3 !

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Daddy Mory MTP - Jahmusik.net

Vous êtes amenés à rencontrer différent publics, qu'est ce que vous en pensez ? trouvez vous une différence entre public parisien et provincial?
Lord Ko : C’est pas la première tournée qu’on fait donc si tu veux le public je pense qu’on le connaît, mais là vu que c’est pas un concert Hip Hop, si tu veux ça draine pas le même type de public ;c’est bien, ça nous permet de nous exprimer devant des publics vachement différents les uns des autres, c’est une bonne chose ça permet de rassembler les gens.

Mory : Je trouve qu’en province ils apprécient plus le reggae music, même le dancehall , ils aiment le dancehall en province autant qu’à Paris, mais eux ils l’aiment vraiment du cœur, à Paris il y en a beaucoup qui aiment ça juste pour la flambe, le style, ici c’est plus du cœur.

Comment vous positionnez vous dans la mouvance reggae actuelle?
Lord Ko : Nous on se content de faire notre boulot tu vois, notre boulot de DJ, je pense que on en est pas à notre premier album, c’est une juste continuité.

Nuttea : Le reggae c’est comme un enfant qui grandit, ça évolue, ça passe par plusieurs stades en ce moment c’est dans le stade recherche d’identité, le reggae français, chacun fait son reggae à sa façon et l’interprète comme il le ressent quoi ; maintenant comme disait Tosh : c’est donné à beaucoup de gens de jouer la feuille mais c’est pas donné à beaucoup de gens de jouer les racines, chacun a son interprétation du Reggae plus ou moins erronée, mais la chose positive c’est la diversité, le nombre d’artistes qui commencent à bouger, à faire leur truc et ça montre aux gens que le Reggae c’est une musique qui est large, et qui comprends une multitude de styles différents

Vous avez tous les 3 eu des expériences avec la JAM (production, feat, singles), qu'est ce que ça vous a apporté?
Lord Ko : Plus de rigueur dans le travail, étant donné que le reggae c’est une musique qui est née là-bas ; en fait tous les trois on a fait des voyages en JA, on a enregistré là-bas, c’est une musique qu’on connaît bien

Comment vous ressentez l'échange entre les musiciens et vous?
Mory : En fait chaque artiste en Jamaïque dans le reggae ils ont cette problématique, c’est à dire que l’artiste sur scène c’est lui le chef d’orchestre, les musiciens ils doivent le suivre ; si t’es DJ ou t’es chanteur quand tu veux que les musiciens ils jouent un peu plus doucement pour que les gens ils puissent mieux t’entendre tu dis « take it down low ! » ça veut dire jouez doucement, si tu veux qu’ils fassent « One Shot » tu dis « One Shot ! », si tu dis « Mix ! »….C’est toi qui les dirige.

Nuttea : Eux ils sont habitués ils ont fait des festivals, des Reggae Sunsplash tu vois, ils ont backé plein d’artistes prestigieux comme Buju, Bounty, Bennie…tu vois ; donc ils ont vraiment l’habitude d’être dirigés comme ça ; t’es en train de chanter, à la fin du refrain tu dis « mix ! » les mecs ils mixent automatiquement, ce

sont des purs musiciens qui ont un pur talent mais qui sont aussi conditionnés et qui partent par détour quoi tu vois.


De plus en plus d'artistes dancehall tournent avec un backing band , pouvez vous présenter le votre?

M
ory : Le Backing Band il s’appelle Dub Squad, c’est un groupe qu’on a monté et c’est le meilleur band du monde entier, à la batterie c’est Fagan c’est un batteur de Ruff Cut, aux claviers tu as Skrachy, qui a joué pas mal de fois avec la famille Marley, à la guitare tu as Stenley, à la basse tu as Don. Dub Squad Band !

Comment vous avez répété parce que ça doit être difficile pour eux de s’adapter à trois styles différents,
comment est-ce que vous avez travaillé ça avant de venir ici ?

DUB SQUAD - Mtp - Jahmusik.net

Lord Ko : Ce sont eux les pros dans ce domaine, on leur a donné notre répertoire, ils l’ont appris, ce sont des mecs qui ont la musique dans le sang, ça s’est passé vite.

Vous avez répété à Londres où ils sont basés ?

Mory : Non non, on s’est mis dans un petit gîte quelque part en France, on a répété dans une petite salle, tranquillement pépéres.

Lord Ko : Dans les conditions du concert, c’est à dire que la salle où on a répété c’était une salle de concert, ça veut dire qu’on était sur la scène, on voyait l’emplacement du public, on se mettait vraiment dans les conditions optimales pour répéter ça, et bon au final je trouve que c’est bien et en même temps chacun a un emploi du temps assez chargé ; je trouve ça bien de pouvoir accorder tous les emplois du temps, se rendre disponibles pour réaliser un projet comme celui là quoi

Vous pensez quoi de l’évolution des sound system en France? Est-ce que vous allez vous même vous y produire?
Nuttea : Bah y a de plus en plus de sound system dans chaque ville où on va on voit qu’il y a des sound system en fait ; au début on était un groupuscule à Paris, 88, 89, 90, on avait l’impression d’être une secte, on faisait un sound system y avait 400 personnes mais c’était sur tous les tunes qu'ils réagissaient … maintenant ça se diffuse un peu partout tu vois y a de plus en plus de groupuscules comme ça qui naissent dans chaque ville, mais ça reste des groupuscules tu vois ce que je veux dire ; le reggae il a toujours évolué comme ça, il est partout sur la terre : tu vas en Colombie y a des groupes de reggae Colombiens, tu vas au Venezuela y a des groupes de reggae, partout dans le monde, au Japon, en Australie tu vois ; le reggae ne domine aucun de ces pays là mais il est partout en même temps, c’est ça qui fait sa force. Donc c’est la même évolution en miniature en France, ça s’implante de partout, y a des sound system de partout dans toutes les villes et puis au bout d’un moment il va y avoir une vie quoi tu vois ce que je veux dire, c’est inexorable, je disais tout à l’heure c’est comme un enfant qui grandit, tu peux pas arrêter la croissance d’un enfant tu vois, donc ça évolue, ça grandit voilà ; nous même on kiffait des artistes et y a des artistes qui nous kiffent, qui commencent maintenant à DJ ou à chanter et puis qui vont perpétuer le truc.

Est-ce que tu pense que en France le Reggae Music dans son ensemble a le même potentiel que la techno ou le rap du point de vue de la reconnaissance du public?
Nuttea : Non non je pense pas que ça ait le même potentiel, mais en même temps c’est un peu normal, parce que bon le reggae c’est une musique qui vient des Caraïbes, qui vient des Antilles, qui a été faite sous le soleil, transposé en France c’est difficile, moi je vois pas Germaine femme de ménage écouter Buju Banton, où alors faudrait vraiment beaucoup d’années qui s’écoulent.

Elle écoute Poom poom short déjà !
Nuttea : Ouais possible, pas forcément, mais c’est possible. Donc le reggae ça reste encore un truc de passionnés, de gens qui aiment ça, et qui ont compris la vibe, qui ont quand même un petit attachement aux Caraïbes, y a quand même une forte connotation Caraïbe dans le Reggae qui correspond pas forcément à l’ambiance parisienne ou française ; donc, non, le potentiel du reggae en France c’est pas le même que la techno, tu vois la techno c’est une musique allemande, européenne qui correspond à l’environnement et à la mentalité des gens quoi, tu vois, c’est bien de faire un tube, mais les gens qui aiment le reggae ils sont encore très peu quand même, tu vois faut pas se leurrer, y a des trucs qui marchent, y a des groupes qui arrivent à rentrer dans les charts tout ça, mais ça veut pas dire que les gens connaissent le reggae, c’est un début ; maintenant espérons qu’on va servir aux générations futures à faire grandir le truc.
Personnellement j'ai pas dans l’espoir que tout le monde écoute du reggae en France ça serait stupide, ce qui manque se sont des structures qui existent déjà, des structures sérieuses, du jenhar, des gens qui investissent et qui font des projets concrets comme par exemple le Dance Hall Fever ; c’est un projet qu’on aurait peut être pas pu faire il y a quelques années et que maintenant on peut faire et voilà quoi tu vois ce que je veux dire, on y va, parce qu'il y a un peu plus de moyens, on peut tourner avec un band, faire plusieurs villes, on a un bus…

Donc c’est vraiment poser une fondation dans le reggae en France ?
Nuttea : C’est clair toute histoire a une fondation, toute culture a une fondation.
Si tu vas a New York ou à Londres y a des gens qui vivent tous les jours du reggae, sans être des stars mais ils sont salariés du reggae ; ils sont standardistes dans un studio qui fait que du reggae ou ils sont ingés…ils vivent du reggae, tous les jours sans être forcément sur le devant de la scène, c’est à partir de ce moment là que ça devient intéressant, que toi par exemple en tant que journaliste de reggae tu puisse en vivre, là tu peux dire que le reggae est installé, que ta fille de 18 ans qui cherche du boulot elle se retrouve à travailler en tant que standardiste à prendre des rendez-vous dans un studio qui fait que du reggae, t’imagine le truc, quand on en sera à ce niveau là ça sera autre chose, pour l’instant on fait des trucs à droite à gauche, c’est les balbutiements.

Est-ce que par rapport aux structures vous avez un projet de monter un label ?
Mory : Lord Ko il a son label Killko

Kossity : Ouais ouais, y a Killko, puis il y a aussi le label Make it Happen, on essaye de développer les choses à notre manière, avec nos moyens.

Mory : Moi même j’ai mon label qui s’appelle Atomic Dub

Kossity : Ouais voilà, c’est des petits labels mais qui fonctionnent quand même ; régulièrement il y a de la nouveauté, régulièrement y aura du vinyle.


Y a des vinyles, des 45 tours en sortie pour bientôt ?

Nuttea : Ouais mais ouais ça c’est inévitable ; tu sais il y a tellement de riddims qui sortent en JA , t’as toujours envie de poser une voix, tant que la vibe est là t’as envie.

Morry, pour toi il y a une particularité sur cette tournée, c’est que tu présentes ton nouvel album , c'est pas un peu plus chaud pour toi du coup?
Mory : C’est clair que c’est pas évident parce que la plupart des morceaux que je fais les gens ils ne les connaissent pas mais bon c’est une bonne manière de présenter un album qui sortira bientôt, donc voilà ça m’a fait plaisir, les gens ils m’ont bien check, ils ont bien check chaque morceau, y a pas tous les morceau qu’il y aura sur l’album.

Comment il s’appellera ?
Madvareson Il sortira pour la rentrée au moi d’Octobre, chez BMG

Sinon Lord Ko encore un album en préparation ?
Ouais ouais un album pour les Antilles qui sort au moi de Mai et puis je prépare le prochain album pour la France ; je pense qu’il y aura pas mal de surprises là il y a des trucs qui vont sortir.

Qu’est-ce que vous pensez de la scène anglaise actuelle, est-ce que vous y avez été jouer ?
Mory :
Aujourd’hui à Londres, j’y ai été il n’y a pas longtemps ils connaissent Nuttea , ils connaissent Kossity, ils me connaissent, alors qu’il y a quelques années c'était pas le cas ; c’est une bonne chose ; le jour où on va à Londres il y aura un public qui viendra nous voir, il y a pas mal de francophones qui habitent à Londres aussi.

NUTTEA - MTP - Jahmusik.net


Sinon vous avez des projets, par rapport à la jamaïque ?

Kossity : Ouais c’est dans les projets, moi j’aimerais bien faire un album entièrement reggae là-bas

Mory : Sinon dans les projets je prépare un album comme Ko qui sortira aux Antilles, 5, 6 mois après l’album qui sortira ici Madvareson, un douze titres douze morceaux inédits, qui sortira spécialement aux Antilles, et pas ici. Nous on est basés en France, on est là pour conquérir notre territoire ; mais moi dans ma tête je vois ça plus loin, je vise l’international, pouvoir aller jouer aux States ; pour ça faut avoir des tunes anglophones ou des tunes où il y a pas mal de phrases anglaises dedans.

Et des tunes en Bambara pour Bamako ?
Mory : Tu vois ça c’est clair que c’est dans mes projets ; je vais bouger bientôt au Mali. Pour tous les massives du Mali, tous les Bambaras, tous les massives de Bamako, Boubouni, tous les Samakés, Diaras, Diakités, Konés, yeah man. En 2002, quand l’album va sortir, vers Février Mars je vais faire une tournée en Afrique, je pense que je vais passer au Mali, faire une tournée africaine dans tous les pays francophones ; je vais faire Sénégal, Mali, Cameroun, Côte d’Ivoire, Bénin

Kossity, un petit bigup aux antilles?
Kossity : Pour les Antilles, beaucoup de respect, tous les antillais, parce que notre zikmu est très appréciée là-bas, et c’est vrai qu’elle se développe beaucoup plus vite dans les Caraïbes, respect pour les gens qui nous ont toujours suivi, les vibes elles viennent de là

C’est quoi la particularité d’un album pour les Antilles ?
Mory : Moi je trouve que quand tu fais un album pour les Antilles, y a pas de chichi, pour la France t’es obligé de faire on peu de chichi tu vois parce que la France c’est large, faut plaire à tous le monde, aux Antilles on est chez nous, on sait ce que les gens veulent, les gens ils veulent du son brut, donc on leur donne du son brut ; la différence c’est que sur un album que je vais faire pour les Antilles par rapport à un album que je vais faire pour la France, c’est qu’il y aura plus de sons en boggle, y aura le son « Jump Up » que j’ai fait ce soir, y aura des sons reggae aussi mais plus West Indies.

Stand Tall, ça en est où ?
Nuttea : là ils sont en train de monter un site ; c’est plus Polino, Tip Top et Kara qui s’occupent de ça ; voilà, une émission de radio sur Génération, sur Paris 88.2 ; je crois qu’ils continuent à faire des sound systems mais ils tournent plus en province en fait qu’à Paris, en Belgique, en Suisse je crois qu’ils vont souvent là-bas ; et puis ils peuvent se diviser, Polino il peut jouer à un endroit sous le nom de Stand Tall et Kaza un autre sous le nom de Stand Tall aussi.

Y a eu besoin de préciser à un moment que vous vous différenciez du Hip Hop, est-ce que vous avez un mot à dire sur le fait qu’on arrive à confondre ?
Nuttea : Non mais ça c’est un manque de culture musicale, faut pas se prendre la tête, faut pas se monter le bourrichon, c’est que les gens ils connaissent pas, maintenant ils entendent un mec faire « Wablablabla » et pour eux c’est du Rap, tu vois ce que je veux dire ; Ginette femme de ménage elle calcule pas, elle fait pas la différence. C’est aussi simple que ça, faut pas chercher midi à quatorze heures ; c’est ce que je disais tout à l’heure, le reggae c’est pas ce qui correspond vraiment à la mentalité française, c’est un truc ou dans ta tête t’es détendu, les parisiens ils sont pas détendus tu vois ce que je veux dire, donc il y a clash, y a problème.
Mais le Hip Hop il a plus sa place à Paris, parce que c’est né à New York, dans un climat qui correspond plus au climat parisien, donc c’est normal que ça ait pris, comme c’est normal que le reggae ait pris en Martinique en Gwadelup et en Guyane aussi parce que c’est facilement transposable.

Mais vous vous avez grandi à Paris, c’est difficile les relations avec la capitale apparemment ?
Nuttea : Les relations avec la capitale ouais parce que Paris c’est quand même une ville de bourgeois où il faut avoir des tunes, y a pas de juste milieu à Paris, c’est soit tu galère soit t’as des tunes ; celui qui a pas beaucoup de tunes il galère, y a pas de différence à Paris entre pas beaucoup de tunes et pas de tunes du tout ; donc Paris c’est une ville de bourgeois, ils sont en train de nettoyer Paris, ils sont en train d’augmenter le prix des loyers pour que ça soit que des bourgeois qui puissent avoir accès à Paris ; et bientôt ils voudront que des propriétaires, donc Paris c’est pas une ville qui nous pousse, qui nous soutient, on est tout le temps en conflit avec cte ville ; c’est pas une ville qui est réellement accueillante comme on essaie de le faire croire, elle est accueillante quand il y a du jenhar à prendre tu vois, quand c’est pour accueillir les touristes c’est cool mais quand c’est pour traiter de manière humaine des gens qui viennent travailler sur leur territoire c’est autre chose.

Heureusement qu’il y a maintenant aussi beaucoup de structures en province.
Nuttea : Le reggae il vit beaucoup plus en province qu’à Paris pour être franc ; en province y a un public pour le reggae, à Paris y a un public changeant, un public lunatique ; mais bon ; le bon son c’est le bon son, partout où t’es, si ça pète ça pète tu vois

Est-ce que vous avez des projets pour après le tour, faire des choses ensemble ?
Nuttea : Ouais peut être un album, ça reste ouvert encore à ce niveau là, peut être un morceau déjà ; faut voir, tu sais on a pas envie de travailler sous la pression d’une maison de disques « faut faire ci, faut faire ça maintenant, faut que ça soit livré telle date, on est là le morceau il sortira quand on aura envie.

Vous pensez que les dates vont être aussi chaudes que ce soir ?
Nuttea : Ah ouais mais je pense que ça va monter en puissance.

Toi même tu écoute d’autres musiques ?
Nuttea : Ouais ouais j’kiffe la Soul, j’kiffe le Funk, mais le funk sauvage, Ohio Players, des trucs comme ça je kiffe, Isley Brothers (??) plein de styles de musiques, Al Green, Stevie Wonder, Miles Davis, Jimmy Hendrix, je kiffe plein de trucs en fait.

Tu as grandi avec ce son là aussi ?
Nuttea : Ouais ouais j’ai grandi avec ça, avec les Beatles, Carlos Santana, Louis Amstrong, avec de la Begin aussi.

Tous ça a inspiré ton travail ?
Nuttea : Ouais tout ça ç’a a inspiré mon travail, ça m’inspire plus maintenant qu’avant paradoxalement tu vois, ça ressort plus maintenant.

Morry : Tout le monde va goûter au feu de la purification, keep fayah burnin’ !

Nuttea, Morry, lord Kossity / Julian, Hakeem + Big up aux frêres de Cultural vibes

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