C'est à Montpellier,
après une partie de foot que nous avons rencontré
les NINJAH SHANTY.
Après avoir commencé en Guadeloupe, ils sont à
présent en métropole entre Paris, l'Aveyron et Montpellier
depuis quelques années, et sont en phase très active
ses derniers temps.
Ils viennent de produire un album avec le Artikal
Crew, on les retrouvera aussi bientôt sur la scène
du printemps de Bourges.
C'est la découverte du mois, rencontre avec NICE LEE, BHAKTA
et MAKA. |
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Comment
vous-êtes vous rencontrés ?
Maka
: A la base, Nice Lee et moi on se connaît
depuis Gwada, depuis l'adolescence, on a commencé
à travailler avec des groupes de Rap comme Agent Secret,
étant danseurs et rappeurs aussi, puis on a évolué
toujours ensemble en résidant à Capesterre en Guadeloupe
; on a évolué en jouant avec différents groupes
toujours sous le nom d'Agent Secret entre 90 et 94, après
Nice Lee est parti à Paris vers 96.
Nos routes se sont un peu séparées mais tout en
restant en contact direct. Moi je travaillait la musique instrumentale
; en fait Agent Secret était devenu un Band et on jouait
pour des artistes de Gwada des Dj's, comme Oliver Stone,
Wonder Fazer, BB Bronx, les mecs de Karukera...
moi j'étais à la batterie ; après on s'est
retrouvés, et je suis venu à Paris.
Donc
toi Nice Lee en 1996 tu es venu à Paris
Nice
Lee : Ouais je suis descendu à Paris ; comme
je te le disais chacun kiffait quelque chose, on était
dans le groupe, Maka lui il kiffait la batterie, moi je
kiffais le mic, petit à petit on a voulu superviser notre
affaire, c'est à dire qu'au fur et à mesure des
concerts des fois on avait des galères de son, et à
un certain moment je me suis dit " je vais m'approcher de
ça " et vu qu'en Gwada il y a pas d'école,
il y a pas trop moyen, enfin le seul moyen qu'il y avait c'était
les gars qui avait du matos, mais là c'est déjà
underground et ça risquait d'être dur. La seule façon
c'était de faire une école de son, donc j'ai bougé
dans ce but là et toujours en restant en connexion avec
Agent Secret ; parfois je venais quinze jours, on voyait l'évolution,
je repartais avec des infos. On est toujours restés en
connexion.
Maka
: il se perfectionnais dans le mix, dans la technique
de la musique, pour les instruments, le matos, les connections,
ce qui est important aussi.
N.L
: Le but c'était d'arriver gérer
nos trucs nous même à ça ; être autonome.
Même si aujourd'hui on était amené à
bouger là-bas par exemple faire un travail, à ce
niveau là je pense qu'on est ok.
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Et toi Makha comment tu a débarqué à St Affrique,
en Aveyron ?
M :
Je suis venu ici parce que j'étais aussi dans un groupe,
Ital K, on avait fait une auto production,un album Dub,
sur lequel j'étais batteur.
Ca s'appelait Chouk agouba , c'est un patois qui veut dire
retourne à tes racines, n'oublie jamais tes racines. Voilà
cet album n'a pas trop marché, mais ça a percuté
sur moi, et je suis venu ici, j'ai quitté les autres, j'ai
rencontré le frère Bakhta qui revenait de
Gwada et on est parti dans la musique.
St Affrique c'était un bon endroit pour oublier
les trucs et je dirais pas les déceptions parce que c'est
une évolution pour moi, c'était des expériences,
mais avancer, pour oublier certaines choses et passer à
d'autres choses. En même temps on est resté connectés
avec Nice Lee, il est venu de Paris à St Affrique, et depuis
on a évolué ensemble, en sound systems, productions...
Le groupe existe vraiment depuis 3 ans maintenant, avant on était
plus entre Paris, l'Aveyron, St Affrique ; mais depuis 1 an et
demi on joue sur Montpellier.
Comment
vous avez fait la rencontre du Artikal Crew ?
M : On les a connu
n faisant leur première partie, à l'époque
où ils étaient avec Dynamic.
Bakhta
: Ouais disons que c'est une chaîne qui s'est
montée au fur et à mesure, on a commencé
par rencontrer les Roots, qui eux mêmes étaient connectés
avec Artikal, on s'est connectés, on a fait un concert
avec eux parce qu'ils sont massifs, maintenant on est là
on joue avec eux.
N.L : Faut
dire que Ninjah Shanty comme le disais, au départ en Guadeloupe
c'était tout un groupe et aujourd'hui si tu veux y a des
membres qui sont pas présents mais qui sont membres actifs
du Ninjah Shanty, des gens tels que Singjah, ce sont des
gens qui ne sont pas là mais si par exemple y a un travail
qui se fait on peut se voir on peut se connecter et bien bon après
il y a différentes branches qui s'ouvrent.
B :
Avant tout c'est une unité et sur l'histoire de nos vies
vraiment avec les gens qu'on rencontre, on va pas chercher à
check des grands gars pour le prestige, mais c'est plus de la
promotion avec ceux qu'on connaît ceux en qui on a confiance
et puis on avance ; en relation comme de toi à moi, en
tant que journaliste, voilà toi je te connais, après
on verra où ça mène. Mais c'est toujours
plus propre que de chercher l'esprit requin.
M :
Et on a fait des sound systems à Montpellier, à
Lyon, à Toulouse, on a fait un concert de soutien pour
une jeune Sénégalaise (Kadi) au Rockstore, voilà
on continue sur la tracé ; on a été sélectionné
pour le Printemps de Bourges
Donc cette rencontre avec le Artikal
Band a débouché sur une production, enregistrée
dans leur studio BLACKA T.
Mahka
: voilà ! on est en train de finir avec
Artikal un album qui sortira bientôt, ça sera un
sept titres; on a tout composé et on est venu ici dans
le studio pour poser tout ça sur un bon support, parce
qu'il y a de bons musicos ici. Les mecs ils ont été
emballés, après on est partis ; maintenant on est
sur la confection de pochette, le pressage et ce sera dans les
bacs bientôt.
Comment
il va s'appeler ?
M :
Il s'appellera "Retour à la Terre" . Et
c'est un disque qui sera produit par I&I Association.
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Retour à la terre, c'est votre
message ?
M :
Ouais voilà ! dans la nature il y a pas de combat, dans
la nature t'es zen t'es cool t'es posé, c'est quand tu
descends dans le système que le combat il est dur, c'est
là que tu doit être ninjah, c'est à dire
sauter les barrières parce qu'il y en a beaucoup, des tentations,
éviter ceci, check l'opportunité que tu as, faut
être vigilant quoi, parce que sinon le truc il passe devant
toi et tu vois rien ; ou bien l'ennemi il est derrière
toi, ou bien le sniper là haut, le sniper il te descends.
Tu vois ce que je veux dire, c'est une vision.
Alors on s'est bien chargé dans le zion, nyahbingi
Le retour au Zion, c'est laisser tout à babylone
ou bien trouver l'équilibre, c'est ça le truc, trouver
l'équilibre entre l'esprit et la matière, voilà
parce qu'on est fait de matière et d'esprit, la nature
c'est très très important et des fois aussi on a
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des
trucs matériels qui peuvent nous aider à communiquer
ou bien à concrétiser certaines choses qui émanent
de notre esprit. Voilà on est sur terre, on est pas des esprits,
quand on a pas le corps on peut tout faire mais avec le corps faut
l'utiliser ; et les gens ils oublient la terre. Il y a plein de
choses que je vois frère, ça pique le cur et
voilà, c'est la réalité, Ninjah Shanty voilà
c'est ça, on est venus revendiquer ça. Heureusement
que la musique est là, parce que c'est avec elle qu'on
peut communiquer ce message, et on est pas les seuls heureusement,
parce qu'il y en a beaucoup qui nous ont appris aussi, qu'on a écouté,
ils ont eu le courage, au fond de leur musique ils nous ont dit
de ne pas désespérer, de toujours tenir. |
Comment qualifieriez-vous votre son
?
M :
C'est quelque chose dont on parle souvent. Je dirais sans trop
de prétention que c'est une autre fraîcheur, pour
moi ; parce que bon j'écoute beaucoup la radio, on est
toujours à l'écoute, c'est sûr que c'est pas
pareil, c'est une autre couleur. Parce que y a la couleur Reggae,
mais y a pas que la couleur Reggae, y a la couleur Hip Hop, la
couleur Soul, et on mets la pêche du Ragga dedans ; donc
c'est un petit peu de fraîcheur, c'est ce qu'on essaye d'apporter,
pour qu'on puisse, pas se détacher mais pas être
collés à tout le monde, pas avoir les mêmes
sonorités, les mêmes choses. On répète
peut être les textes, on répètera toujours
les mêmes choses : retour à la nature, soyons Peace
& Love, Justice tout ça , mais bon y a une façon
de décomposer ces thèmes, c'est toujours le même
sujet, c'est à dire l'Amour, la Paix, la Terre, l'Univers
surtout, protection à tout ça. On pense que maintenant
c'est comme ça que tout le monde devrait parler.
Bahkta
: Y a qu'à regarder devant, y a pleins de
trucs qui se font c'est pas net ; maintenant faut qu'on arrête
de se voiler la face, les politiques il faut qu'ils arrêtent
de se voiler la face, les hommes d'affaires pareil. On va jamais
faire changer le monde, mais au moins dire aux gens voilà
ce que le futur leur réserve. Tu vois le climat, les intempéries
qui excèdent de plus en plus, on est pas faits pour, on
est des fourmis face à ça, on va se faire retourner
si on fait pas attention, si les gamins ils ne font pas attention.
Voilà nous encore on vit notre vie, ça a ses limites.
Où va la nature, quelle puissance elle a ? on connaît
même pas la nôtre, mais la nature ?
Est-ce
que c'est pas difficile de composer à 3 ? Comment faites-vous
?
M :
C'est la complémentarité, c'est là qu'on
voit la chose, tu vois on a tous des mélodies qui viennent
dans notre tête, on est tous inspirés ça c'est
sûr, mais après pour mettre ça sur pieds on
est obligés des fois pour se contacter pour que la chose
évolue parce qu'on est ensemble, donc parfois je me base
plus sur les mélodies, sur les accords, Nice Lee lui il
est sur les effets sur le son, comment il va sonner,
N.L : La couleur
M : sur le vocal aussi,
parce que bon y a la musique et le vocal. Bhakta c'est pareil
aussi sur le vocal, sur les textes, surtout sur les textes, il
regarde biens les textes voir comment ça va, si c'est propre,
s'il y a des trucs qu'ils faut changer, différents. On
tourne, c'est la complémentarité.
B :
voilà y a des morceaux où une personne
chante en lead, les deux autres vont passer en churs et
ainsi de suite, ça va tourner.
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Chacun écrit une chanson, des
paroles et puis après vous voyez ensemble comment vous pouvez
faire tourner ça à trois ?
M : Ouais
la plupart du temps. Parfois ça dépend aussi de
quel est son texte lead ;nous on va l'aider dans le vocal, les
churs, les trucs à appuyer. De toute manière
s'il ya un truc qui nous choque à l'oreille on dira faut
changer ou bien faut tourner
et
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ainsi de suite. Si sur
son vocal y a une musique qui m'inspire, j'ai la gratte, tout de
suite boum on compose la musique, voilà ainsi de suite ;
des fois c'est comme ça, des fois c'est la musique que j'apporte
ou bien qu'il apporte et moi je met le vocal dessus.
B : Des fois t'es dans
le studio, le son tourne, t'as >> |
>> le refrain qui
vient qui devient la base ou le refrain et puis chacun on compose
notre couplet
le morceau il peut être monté en
une après midi, comme y a des fois où il y a un trou
de deux semaines parce qu'il y a rien qui vient et puis c'est tout.
M : On fait beaucoup
confiance à la vibe aussi
B : on force pas les
barrages. |
Comment ça se passe le reggae,
ragga en Gwada ?
M :
disons que quand nous sommes partis, c'était très
difficile, fallait compter sur soi même pour faire un live,
un concert faire une auto production. Maintenant ça a évolué
un petit peu, parce que dans le monde entier la musique reggae
évolue donc ça percute un peu sur la petite île
qu'est Guadeloupe ; et là bas y a de bons consciouness,
beaucoup de Djs qui assurent, comme Ti Woni, tous les massives
que vous connaissaient déjà. Maintenant ça
progresse un peu.
Et puis
les producteurs sont sans doute trop axés sur le zouk
Ouais voilà mais on retrouve
toujours le même problème, ça évolue
au niveau live, mais ça évolué très
peu au niveau production ; y a des maisons de disques qui sont
trop focalisées sur le zouk, et pour qu'on puisse produire
nos trucs faut qu'on aille en Martinique chez Hibiscus records
ou bien faut qu'on vienne à la métropole.
Ca vous
est arrivé de faire des concerts dans le cadre soit d'une
manifestation, soit dans le cadre d'un événement
pour soutenir une cause ?
N.L :
Si ça a été le cas pour Khadi.
M : et puis le Téléthon
; puis, on demande beaucoup
ça, parce que nos textes concordent avec cet esprit. Comme
José Bové, Big respect à Bové.
B :
Ouais l'engagement il est là, y a pas besoin de cachet
pour aller jouer pour une cause. C'est normal sinon on aurait
pas de face. Tout artiste dans le reggae qui se dit militant pour
ça doit se mettre en action pour ça et pas regarder
le côté financier, sinon il passe à côté
de sa vie, à côté de son combat, de ce qu'il
dit, de ce qu'il est, il a un gros poteau dans l'il.
M :
Parce qu'il y a beaucoup de galères là dedans aussi.
Mais malgré toutes les galères qu'on a vécu
on est toujours resté pareils, humbles ; ces galères
là ce sont des expériences, ça te donne le
message, si tu fais vraiment attention tu vois que ça te
donne le message.
Etant Rastaman, étant dans la musique Reggae, il y a vraiment
beaucoup de galères. Maintenant ça évolue
un peu, les gens ils te check pour faire des trucs caritatifs,
mais avant je te dis pas, faut compter sur soi-même la plupart
du temps. Y a des fois où je suis sortis de concerts où
je fais du stop, ou bien les gens ils passent à côtés
et les gens ils t'insultent "va te faire foutre !" alors
que la veille tu vois tu faisais danser les gens, ils étaient
love. Tu vois c'est pour prouver que nous on fait ça avec
amour, quelque soit la galère on est là, de l'amour
on en donne ; si après il faut se garer sur le bord de
la route pour dormir, on en donne.
Dès qu'on est sur scène c'est un pied, c'est pour
ça qu'on est dynamiques parce que c'est un pied, on aime
ça sérieusement.
Si c'était tous les jours qu'on avait ça on s'épanouirait,
Bless Jah !
Sinon
comment vous voyez la scène française ?
M :
Ouais, maintenant il y a une scène, le Reggae français.
Ca évolue bien, parce qu'il y a pas longtemps j'ai vu Nuttea
à la télé à Questions pour un Champion,
t'imagines ? Nuttea qui chante du Reggae avec un band qui joue
du violoncelle, tu vois ça évolue vraiment, bon
y a une scène mais la seule virgule que je veux mettre
c'est que des fois on rencontre trop la même sonorité,
peut être que c'est naturel aussi, mais c'est ce que je
ressens, une sonorité qui est un peu pareille.
B : Je
trouve qu'il y a vraiment deux styles, il y a le côté
un peu Caraïbes, avec les Daddy Mory, les ci les la,
et t'as le côté Sensemilla, qui va être
le Reggae plus ska fanfare, rock, avec ces influences là
qui sont autres, ce sont d'autres racines.
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M : y a des groupes vraiment puristes comme Sons
of Gaïa, moi je big up ces groupes là, Roots
Muffin', y a des bons groupes, ils ont une couleur spécifique,
l'esprit du Reggae est là ; y a Positive Roots Band,
plein de groupes, ce sont des bons groupes. Nuttea, tu
vas bien écouter Nuttea, tu vois y a des belles mélodies,
y a du Hip hop mais l'esprit reggae est là, tu n'a qu'à
écouter ses textes, c'est l'Unité, prêchons
l'unité, Amour, Conscience.
Tout ça c'est une culture, c'est pour ça qu'on donne
pas de jugement non plus, parce que c'est une culture. Parce que
la musique c'est la vie d'abord. Y a des grands frères
qui me disais ça en Guadeloupe, parce qu'avant j'étais
que dans la musique, ils me disaient que non ce n'était
pas ça la musique, il faut vivre d'abord, parce que c'est
ce que tu vis qui va se refléter sur ta musique ; donc
ton kulcha, comme tu sais que t'es roots man, ta musique c'est
la calebasse, c'est la ganja que tu fumes, toi même t'es
naturel, tu veux même pas fumer dans des feuilles comme
ça, tu veux fumer dans des feuilles de bananes, dans des
trucs comme ça tu vois, tu vois ce que je veux dire c'est
ce que tu reflète dans ta musique. Les gens ils vont forniquer,
différents mouvements, après ils viennent chanter,
tu vois ce que je veux dire ; mais bon y a des gens pour écouter
ça aussi, y a un grand public.
C'est une certaine mode aussi, maintenant ça deviens une
mode, les locks, les nattys , se laisser les natty pousser, tu
vois c'est une mode, le reggae même c'est devenu une mode,
le Ragga.
Tu n'a qu'à voir, les gens ils n'écoutent pas trop
les paroles, ils n'essaient même pas de les discerner ;
d'accord dans le concert je peux comprendre que tu captes pas
tout, mais quand t'achète le cd tu as tout, tu peux déchiffrer
tout, et les gens ils se focalisent pas sur ça, les gens
ils veulent bouger la plupart du temps et comme par exemple Saïan
Supa Crew qui chantait "Angela, mwen ké fend'
tchou aw
" les gens ils étaient là
"Wawww !!!'
Tu vois ce que je veux dire, si tu comprend le texte man, quand
les gens ils ont compris les textes c'était déjà
trop tard, les gens ils le chantaient déjà.
Des fois quand tu entend les Jamaïcains c'est bad frère,
c'est bad ; je veux pas que mon enfant écoute ça
!!! Non non non ! J'ai une petite fille je veux pas qu'elle écoute
des trucs comme ça, tu vois. Il faut qu'elle écoute
du bon Luciano, il y a des bons morceaux de Sizzla,
des paroles conscience, des trucs qui nous font avancer.
B : Voilà y
a des fondations, y a le Nyahbingi avant tout à
la base qui est fait pour aller avec la zeb pour faire battre
ton cur calmement, tu fumes ta zeb, tu vas pouvoir méditer
bien. Quand déjà t'oublie de mettre le Nyah dans
les morceaux de Reggae, de garder ce rythme là ou des trucs
comme ça, tu fausses tout, parce que la vibe n'y sera plus.
Y aura une vibe mais ça sera pas celle du Reggae, te faire
marcher dans un sens comme parlait Marley.
M : L'autre problème
c'est qu'il y en a pas tant que ça de reggae commercialisé
; à part Nuttea, Lord Kossity qui dit pleins
de conneries aussi des fois, c'est vrai il dit des conneries,
y a des gens qui aiment, mais bon y en a pas beaucoup qui sont
commercialisés, PierPolJak ... Mais pas tant que
ça, à part dans l'underground, pour écouter
du bon Reggae faut aller dans les sounds systems ; mais sinon
de Reaggae tu n'a qu'à voir, qu'est-ce qui se joue de Reggae
actuellement, ce sont des trucs qui ont deux trois ans, Nuttea
son album il a 2 ans et t'entends ça toujours.
B : Tu vois K2R, ils
ont fait des bons sons.
M : ils ont fait des
albums, et pourquoi on les entends pas ; Il y a un filtre, la
matrice comme on appelle ça.
B : voilà c'est
un par an ou deux par an et puis voilà. C'est un peu comme
pour les diplômes, les boulots, pareil, y en a qui partent
à la retraite et on rembauche pas.
M :
c'est pour ça qu'on mise plus sur l'auto production,
parce qu'avec l'auto production t'a un peu plus de marge. Mais
bon notre but c'est toujours aussi de trouver quelqu'un pour nous
aider, un producteur pour nous aider, mais quand même qu'on
ait 80% des décisions. Parce que notre musique c'est notre
vie aussi.
Est-ce
que vous avez un message pour les visiteurs de Jahmusik ?
Nice
Lee : Et bien, big up à tous ceux qui font
avancer le Reggae dans le monde entier, que ce soit à Gwada,
à Martinique, à Africa, à Panam, à
Londres, à Jamaica, à Ethiopia
Maka :
Et les Chinois, libérez le Tibet !
:L'album sera bientôt
dans les bacs, c'est un album pour nous faire connaître,
c'est un album de promotion, c'est à dire qu'il sera suivi
du réel, donc plus de titres, plus concentré, plus
carré aussi peut être par rapport à l'évolution
et on continue toujours à faire des tournées, des
dates, bientôt à Bourges
Ninjah
Shanty / Juman pour Jahmusik
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