MOSES
I
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DAVID
HOUSE CREW
MORE LOVE, MORE FIRE |
Anthony
Singh est né en octobre 1966 dans
la commune de Papine, mais tout au long de son enfance,
il habitera dans différentes places de Jamaïque,
comme Mona, Kintyre et Tavern.
S'il chante depuis son plus jeune âge, c'est pourtant
comme styliste qu'il va commencer sa carrière
après ses études, particulièrement
pour les artistes, dont Capleton. Mais il ne lâchera
jamais le micro, et c'est tout d'abord sous le nom de
APACHIE qu'il se
fait connaître avant de devenir MOSES
I.
Membre de la DAVID HOUSE,
c'est certainement grâce à CAPLETON
qu'il a pu décoller dans les charts jamaïcain
avec des hits comme "Crazy Look", "Ganja",
ou "People of the world" . Reconnu
pour son talent de chanteur, il a aussi travaillé
avec de nombreux artistes et producteurs, dont Phillip
"Fattis" Burrell, Stephen Marley, Colin "Iley
Dread" Levy, Stewart |
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"African
Star" Brown , Junior Reid, et vous l'avez peut être
aussi entendu sur l'album "Morgan Heritage and Friends
".
C'est en Allemagne que Dread Lion du King Fari Sound
a pu l'interviewer pour vous. En exclusivité, MOSES
I.
Quand et où a tu commencé
?
MOSES I : J'ai commencé
très jeune à Papine, et je suis fier, car
j'avais déjà le coeur africain à cette
époque. La musique, c'est depuis que je suis tout
jeune. Tu sais en Jamaïque les jeunes essaient de travailler
sur les concerts, aussi on tourne autour des studios, c'est
naturel tout ça.
Avec Capleton on s'est rencontré aussi très
jeune et on allait ensemble aux studios.
Puis le premier disque que j'ai officiellement enregistré
et pour lequel j'ai été reconnu c'est "Crazy
Looking"
D'où
te vient ton nom Moses I ?
C'est à l'époque où on s'est rapproché
de Rastafari, quand on a commencé à s'impliquer.
Tout le monde se choisissait son propre nom, comme Jah Thunder,
Holly Bird, Jah Glory, King Shango ...
A cette époque je chantais une chanson à propos
de Moses, et en fait c'est avec les concerts que c'est venu.
Les gens ne connaissait pas mon nom, alors il m'appelaient
comme la chanson : Moses. J'ai toujours apprécié
ce surnom .. Puis j'y ai rajouté le "I",
MOSES I uknow. I& I talk about Rastafari.
Qui
t'a influencé à tes débuts ?
En fait quand j'étais jeune j'écoutais tous
les anciens artistes, les vétérans : Bob,
Peter, Bunny Wailer, Burning Spear, tous les anciens, ceux
des fondations. J'écoutais beaucoup de musique.
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Comment
perçois tu le sens nouveau que prend le reggae, avec
des lyrics beaucoup moins intéressants que ceux des
fondations ?
Dans certains types de musiques, ils parlent de guerre ou
de vengeance. Mais la musique est supposée élever,
donner la force quand tu es faible ; de t'élever
l'esprit. Je pense que la musique ne devrait pas tant s'éloigner
des vibes originales qui l'ont créée. Les
fondations c'est important ! D'avoir un riddim original,
des textes originaux, de mixer ton disque.
Mais
franchement si tu regardes ce qui sort en Jamaïque,
sur 100 titres qui sortent par semaine, il n'y a que 2 ou
3 riddims. Tu ne crois pas que la musique Jamaïcaine
manque de créativité ?
Ce n'est pas la musique, ce sont les producteurs. Ils ne
se prennent pas la tête, ils prennent un riddim et
font poser tous les artistes dessus. Ca vient d'eux, pas
vraiment des artistes. On ne peut pas les blâmer.
Mais ça fait longtemps que ça se passe comme
ça, et d'un autre côté c'est aussi ça
qui a développé le reggae.
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Ne
penses tu pas que même la foi des artistes est de plus
en plus influencée par le model américain, l'argent
facile, le Hip Hop, le sexe ...
Beaucoup de jeunes artistes sont ainsi. Il ne font que suivre.
Il y a toujours des artistes Originaux et qui souvent n'auront
même pas la chance d'aller en studio, mais les producteurs
n'en veulent pas. Encore une fois ça vient d'eux. C'est
aussi une part de la musique, je ne veux pas y manquer de
respect, mais ils ne font rien pour élever le reggae
music. Ils voient où est la Hype, ce que les gens veulent,
ce qu'ils regardent à la Tv. C'est comme ça
!
En
Europe on perçoit souvent les Bobos Dreads comme des
gens stricts, parfois radicaux, peux tu nous dire quelques
mots sur ça ?
Pour les bobos, il y des ordres, c'est un peu comme une theocratie,
comme les gouvernements. Bobo c'est une élévation
pour l'Homme noir. Pour tout un chacun ce n'est que de l'amour.
Nous consacrons un jour spécial dans la semaine, pour
chanter, prier, méditer, c'est le sabbath.
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Quelle
est la différence avec les autres rastas
?
Rasta
est un et reste un. Après tu peux trouver
des temples. Il y a les Nyabinghi, les 12 tribus
d'Israël, les Orthodoxes ... beaucoup de
rastas se retrouvent dans différentes segmentations.
Mais il n'y a pas de problème. Rasta c'est
One Love, pour tous.
Est-ce
qu'un chrétien peux aussi être un
rasta ?
Rasta ça vient du coeur, c'est une livity,
on ne peux pas se prétendre rasta comme
ça. C'est une façon de vivre, une
Livity; une façon de manger, une façon
de parler,
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de penser, même une façon de dormir,
ou de méditer. Le Rasta est une personne
parfaite, Rasta is perfect. Le rasta ne
vient pas pour faire la guerre on prendre une
vie, jamais de sang ! D'ailleurs on ne mange pas
de sang, I&I ne bois pas de sang. C'est un
principe Rastafari. Le rasta vit et laisse les
gens vivre. Alors une personne peut être
chrétienne, se reporter à Jésus,
ou à qui il veut, je ne vais pas m'en prendre
à lui, ou le classer. Quand le temps viendra,
ils comprendront la vérité. La vérité
doit venir de soit même. Je ne fais la guerre
à personne.
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Quels sont tes projets pour le futur proche
?
J'ai fini mon nouvel album, il s'appelle More than a dream.
Les gens parlent des rêves très souvent, ils vivent
dans un monde de rêves ... J'ai trouvé mon amour, et
c'est plus fort qu'un rêve. C'est une chanson d'amour, et
on a repris le titre pour l'album. Il y a 7 chansons d'amour et
8 de Reality. Les chansons d'amour sont celles qui ont les vibes
Originales, c'est comme ça en Jamaïque. Il y a une seule
combinaison, avec Capleton, "Babylone, the paradise
is burning!".
MOSES
I / Dread Lion du King Fari pour Jahmusik.net
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