D'influences
rock, reggae, ragga, ska, Mangoreva s'inscrit
nettement dans la tradition des groupes français
comme Sensemilia, Mister Gang ...
Né en 1995 de la fusion de plusieurs groupes
de Sèvres (en Ile de France), c'est sur la scène
que MANGOREVA a fait ses premières armes. D'ailleurs,
ils en ont vu des scènes, en passant par les
plus prestigieuses comme le Printemps de Bourges, de
l'Elysée Montmartre dans le cadre du Garance
Reggae Festival, les Francofolies de La Rochelle ...
Ils n'en sont donc pas à leurs premiers pas dans
la musique, rien d'étonnant à ce qu'ils
signent en 2001 chez furtive Records pour la production
de leur premier vrai album : "L"arbre à
palabre". Les rythmiques sont très dynamiques,
relevées sans cesse par une excellente section
de cuivre, un clavier et les voix allant du chant au
ragga, parfois on se croirait revenu dans le Kingston
des années 60. Les Mangoreva en séduiront
plus d'un, découvrez les un peu plus avec cette
interview. |
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Pouvez
vous nous présenter les membres du groupe ?
On est sept. Clément tient la baraque au chant, Benj-Get-Mo
c'est la section rythmique plus rock que steady, Loïc
et Gaël la team cuivre et Le Président Tarik
aux claviers et progra. On vient tous d'horizons musicaux
très différents. On vit tous près de
Paris.
Comment
vous êtes vous rencontré et avez vous décidé
de former MANGOREVA ?
Au début c'était une bande de potes qui pensait
épater les filles du bahut, et au fil du temps c'est
devenu un groupe pro qui essaye de plaire tout court. Forcément
au bout de 8 ans on ne retrouve pas les mêmes musiciens,
mais ça y est on tient l'équipe, la vraie.
Que
signifie le nom du groupe ?
Le Mangoreva est un cocktail antillais, tu mélanges
du rhum brun et blanc, un peu de jus d'un truc exotique,
tu secoues et tu décolles. Voilà l'esprit
de Mangoreva.
Où puisez vous votre inspiration ? Comment composez
vous ?
On s'inspire de ce qu'on écoute sur nos platines.
On a tous des disques, des groupes, ou des concerts qu'on
a kiffé. Y'en a pas un dans le groupe qui écoute
la même sauce. C'est à celui qui aura la meilleure
bombe à faire écouter aux autres. Ça
va de la funk des années 77-83, aux riffs de Led
Zep en passant par du Coltrane période verte, bref
tout le monde se tire dans les pattes, mais apparemment
sur scène, ça donne un mélange détonnant.
Pour la compo c'est la même, un mélange de
plusieurs influences ; pour cet album c'etait principalement
rock, reggae, pop et zouk.
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Pouvez
vous nous parler de vos premiers opus discographiques ?
Rien de particulier, des maxis tantôt rock tantôt
reggae ; ça permet de retracer un peu l'histoire du
groupe, mais musicalement pas de soucis, l'avenir est devant
nous.
Votre album "l'arbre à Palabre"
sort chez Furtive Records ; combien de temps avez vous travaillé
dessus ?
Là on a pris les choses plus au sérieux, il
y a en gros un an et demi de boulot en comptant la compo des
chansons, la pré-prod et le studio (45 jours). C'était
le vrai baptême du feu en studio avec les coups de gueules,
les doutes et tout ce qu'on peut imaginer
avec du recul
c'était la baston mais que du bonheur ! Tout ça
sous la houlette de Mister Manu Feyrabend.
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Que
signifie pour vous le titre, "l'arbre à Palabre"
?
Plutôt qu'un endroit, c'est un moment où des
gens discutent, palabrent, chantent ;ça peut être
un album, une salle de concert, ça peut être
aussi une manif, un terrain de foot, partout ou il y a de
la vie et de l'énergie.
Vos
textes sont relativement militants ; comment vivez-vous votre
investissement dans la musique : plus comme une mission ou
plus comme un outil de création artistique ?
Surtout pas comme une mission, on est très loin de
" Jah is Love ". Si on dit des trucs qui parlent
à certain, c'est une pure coïncidence. Les textes
sont sortis comme ça sans se poser de questions. Ils
font partis des chansons au même titre que les mélodies.
On milite plutôt pour une énergie positive, pour
la fiesta.
Sur scène vous avez la réputation
d'être une véritable tornade. Arrivez vous à
réellement faire sortir ce que vous voulez du travail
de studio ?
On adore la scène mais le stud' on en raffole ! C 'est
un véritable kiff de musicien. Le travail n'est pas
du tout le même que pour la scène. Bien sur on
est très loin de maîtriser les outils du studio,
on est jamais satisfait, on veut toujours faire mieux ; n'empêche
qu'en sortant du studio, on avait l'impression d'avoir dit
tout ce qu'on avait à dire.
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Est
ce que vous vivez de votre musique ?
Non non et non. On rame encore
et toujours. D'accord tout le monde est passé
par là, et c'est un chemin obligatoire pour
appendre le métier. Mais le système
est quand même mal foutu. On a tous besoin
des artistes pour rêver. A quoi ça
sert de les étouffer dans le berceau ?
Comment
vous situez vous au sein de la scène hexagonale
?
On est plus les enfants de la Mano Negra que de
Bob Marley.
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Si
tu préfères on navigue plus du coté
rock français que reggae roots. On a pas
encore la petite notoriété d'un
Percubaba, mais on ne se situe pas non
plus dans leur créneau. On joue une musique
plus ouverte à un large public, on essaye
de faire des chansons. Si tu veux, on a plus notre
place en 1ère partie de Noir Desir que
de Marcel, je pense. Bref on fait notre propre
sauce.
Est ce que vous allez
de temps en temps en sounds system ou concerts
?
Sound System, non. Concert oui. Plutôt les
grosses têtes d'affiches, les pointures.
Les derniers en dates Kravitz, Manu Chao, No Doubt
qu'est-ce
que c'est bon !
Quels
sont vos projets pour l'année à
venir ?
Faire énormément de dates pour rencontrer
un max de public, on veut bouffer du bitume !
A coté de ça il est un peu tôt
pour parler d'un deuxième album, mais ça
ne nous empêche pas d'y penser. On a très
envie que ça décolle.
Avez
vous un message à faire passer pour les
visiteurs de jahmusik.net ?
Allez voir des concerts, écoutez un max
de zique, éclatez-vous, faites la bringue,
foutez le bordel
il faut réaliser
ses rêves sinon on passe a côté
de tout.
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MAngoreva
- Jahmusik.net 12/2002
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