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Pour cette édition nous avons voulu rendre hommage à un pilier du reggae an Angleterre, voir même du reggae Roots de manière plus générale : Le guerrier JAH SHAKA.
Vous avez certainement entendu parler de ce Jamaïcain installé en Angleterre depuis plus de 40 ans. Ses productions, son Sounds System et même sa personnalité sont si originales qu'on ne peut pas passer à côté ou y rester indifférent.
De notre côté ça fait une douzaine d'année que nous avons découvert le roi du Warriors Style, principalement grâce à ses productions, mais aussi par ses fantastiques sessions outre manche.
Le 23 septembre dernier, comme nombre d'entre vous, nous avons été très affectés lorsque nous avons appris qu'il avait été victime d'un grave incendie à son domicile de Londres. Sérieusement brûlé, JAH SHAKA a été hospitalisé et nous pouvons vous affirmer après contact avec son management qu'il est actuellement sur la voie de la guérison.
Pourtant s'il est encore parmi nous (Jah Bless), cet accident reste
SOMMAIRE
- La musique comme moyen d'expression
- Words sound & Power
- Les années 80.
- Plus que de la musique, une façon de vivre
TEMOIGNAGES
- Forum
LIENS
- Le site de Jah Shaka
- Culture Promotion
- Intvw par Jah Warrior
- Shaka at Central Park
- Discographie singles
- Discographie albums

une tragédie. Ce sont des trésors musicaux accumulés par le roi Zulu durant 40 ans qui sont partis en fumée ce jour de septembre 2002. Une grosse partie de l'histoire du reggae anglais.
En attendant son rétablissement et son retour dans les plus grosses sessions du monde entier, nous avons décidé de rendre honneur à son parcours et à son esprit, qui ont fait route et qui font de JAH SHAKA un mythe vivant dans le monde du reggae.

LA MUSIQUE COMME MOYEN D'EXPRESSION
Fier rastaman, JAH SHAKA n'aime pas parler de sa vie, préférant disserter sur sa mission. De ce fait, personne ne sait vraiment comment il s'appelle. Il a fait son deuil de son identité pour Babylone, oublié ce nom donné à ses ancêtres par leurs maîtres planteurs.
Charismatique depuis son plus jeune âge et au fait de l'histoire du peuple noir qui le passionne, c'est le nom d'un roi guerrier qu'il choisit dès la fin des années 60 : SHAKA. Nom du célèbre SHAKA ZULU qui unifia les tribus zulus contre l'oppresseur Boers, en Afrique du sud au 18ème siècle. Cette identité lui convient et lui colle à la peau, JAH SHAKA se veut poursuivre la mission de son illustre prédécesseur : rendre sa dignité à son peuple. Être un modèle de libération, telle est sa mission.

C'est à Clarendon en Jamaïque, paroisse de Toots, Freddie Mc Gregor, Coco Tea ..., que SHAKA voit le jour.
Il n'y vivra pourtant pas très longtemps, ses parents embarquant pour l'Angleterre avec la première vague d'immigrés, dans les années 50.
Débarqué de la campagne, c'est dans les quartiers Sud Est de Londres que Shaka et sa famille se retrouvent ; comme des milliers de leurs compatriotes.
Immergé au sein de la communauté, SHAKA ne perdra pas pour autant le contact avec son île et ses traditions et d'ailleurs il continuera à s'y rendre de temps en temps.
En fait, à cette époque, il n'y a rien pour les noirs en Angleterre, seulement le travail que les Anglais ne veulent plus faire. La population locale, sceptique face à l'immigration, accepte difficilement les nouveaux habitants et les discrimine ouvertement, ce qui donnera lieu à des pages tragiques de l'histoire de l'Angleterre.
Par la force des choses les communautés immigrantes ne cesseront de se resserrer et malgré le travail des parents et la scolarisation des enfants, la culture caribéenne restera prédominante pendant longtemps : la vie de quartier, le patois, la religion, le chant, les sounds system.

SHAKA est passionné de musique depuis son plus jeune âge. A l'époque, à Londres comme à Kingston, c'est la Soul et le Blues qui arrivent tout droit des USA qui passionnent les Jamaïcains. Le message est souvent clair et parle ouvertement à ces milliers d'immigrés . Depuis quelque temps aussi, les productions Yardies se font de plus en plus entendre avec le tout nouveau Ska qui laissera plus tard place au Rocksteady puis au reggae. Au début des années 60 le peuple jamaïcain s'accapare la musique et s'en sert comme d'un vecteur de la formation d'une identité propre et originale. C'est pour ça qu'elle a une si grosse importance.
A Londres, les mélomanes ne sont pas en reste ; la plupart des productions arrivent aussi vite qu'à Kingston et d'ailleurs l'Angleterre devient rapidement un sérieux marché pour les producteurs jamaïcains.

C'est au sein du Sound de FREDDIE CLOUDBURST que SHAKA fait ses premières armes. Il y découvre les standards de la musique afro-américaine. Mais c'est là aussi qu'il commencera à se pencher de prêt sur la technique.
A l'époque, rien à voir avec ce que nous connaissons des sounds anglais ! Ceux-ci étaient très restreints et souvent clandestins ; les sonos n'étaient que de petits systèmes et pas encore les monstres auxquels Shaka succombera quelques années plus tard.
Calqué sur les Sounds system jamaïcains de l'époque, le FREDDIE CLOUDBURST sound n'est pourtant pas le lieu idéal pour le jeune SHAKA qui au fil des années a nourrit sa culture et ses ambitions, rêvant de créer sa propre structure, mais surtout de faire passer son message, le message de JAH RASTAFARI.

Durant toutes les années 60, SHAKA découvre l'histoire de son peuple dans la musique et au lycée. Très intéressé par l'Histoire et par les mouvements de libération américains, il s'instruit pendant de longues années, découvrant Malcom X, Martin Luther King, Marcus Garvey et bien sur le rastafarisme qu'il adoptera très tôt.
C'est durant cette période qu'il adopte son nom de guerrier et décide résolument de se servir de la musique et plus particulièrement su Sound System, comme d'un moyen capable de faire passer un message qui ne pourrait se répandre autrement. Dans son esprit, le SOUND SYSTEM est un mode de vie et vient s'opposer à l'ennemi : le BABYLON SYSTEM.

JAH SHAKA photo Babou
WORDS SOUND and POWER.
Si la conscience de SHAKA connaît des révolutions à cette époque, il faut tout de même noter que c'est la communauté jamaïcaine entière qui est bouleversée depuis quelques années, avec l'apparition des premières musiques réellement populaires comme le ska, le rocksteady, puis à la fin des années 60, le reggae.
Témoin de l'affirmation d'une culture jamaïcaine après des décennies de combat, SHAKA comme de nombreux jeunes de sa génération, ressent la force de ce nouveau son, le pouvoir de la musique, mais aussi celui des mots. Words Sound and Power.

Lorsqu'il crée son sound system au début des années 70, accompagné de son crew, les Fasimbas, le reggae atteint des sommets, c'est l'époque du Roots Rock Reggae, époque où rasta s'empare du son pour alimenter les consciences et où le son s'empare des consciences pour construire la culture.
Avec son groupe, il commence à recopier quelques riddims inspirés des maîtres du genre: Augustus Pablo, King Tubby, Lee Perry, Yabby You. Mais ses productions restent marginales. A cette époque, son sound system se fond dans la tradition des gros sounds Roots et les productions du moment sont tellement exceptionnelles que SHAKA joue principalement des 45 Tr venus de Jamaïque.

Connecté avec de nombreux producteurs, dont ses idoles qui ne manquent pas de passer le voir à Londres (Lee Perry, Bunny Lee ...), où qu'il voit lors de ses voyages en Jamaïque (King Tubby, Yabby You ...), SHAKA commence à produire de nombreux Dubplates qui petit à petit feront sa réputation outre manche. L'autre point fort de son sound vient certainement de sa connexion avec le producteur WINSTON EDWARDS, son fournisseur officiel, avec qui il pouvait se procurer en exclusivité tous les sons Roots Rockers, avant même qu'il ne sorte en Jamaïque parfois.
Au cours des années 70, le sound system JAH SHAKA devient un monument. Même en Jamaïque on le connaît et ne tarit pas d'éloge sur ses prestations. Tous les chanteurs "conscious" se doivent de passer chez lui.
Face aux problèmes de discrimination que les rastas connaissent en Jamaïque, Londres devient un spot de premier ordre, c'est un haut lieu de méditation, de reasoning.

 

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SHAKA n'était pas le seul en Angleterre à jouer avec un sound Roots. C'était la vibes du moment dans toute l'Angleterre et deux autres grosses structures se partageaient l'audience : le FATMAN sound et celui de Lloyd COXSONE qui jusqu'au milieu de la décennie restera le plus populaire notamment grâce à son system de son monstrueux que SHAKA ne tardera pas à rattraper.

Au cours des années 70 quelques jeunes blanc commencent à s'intéresser vaguement au reggae, mais l'audience de ces sounds conscious se compose encore d'environ 95 % de caribéens et les parties de London ressemblent en de nombreux points à celles de Kingston. S'il n'a jamais s'agit de réelle compétition entre ces sounds system qui avant tout jouaient pour faire passer la vibration de JAH RASTAFARI, certaines soirées ont donné lieux à des moments historiques de l'histoire du reggae en Angleterre et également construit l'histoire, voir même le mythe JAH SHAKA.
C'est lors d'une nuit à Northampton que SHAKA commence à prendre sa dimension mythique. Hué par les MCs de COXSONE à propos d'un Dubplate de Lee Perry, SHAKA toujours calme et serein s'accorde les faveurs de la foule et fait taire ses concurrents simplement en les regardant d'un air stupéfait, un doigt sur les lèvres.
La mémoire collective se rappelle également d'une party à Acton Town Hall, où SOFERNO B fier comme un pape rendit hystérique l'audience en annonçant qu'il était le seul à pouvoir jouer un special de IJAHMAN. Après l'avoir laissé joué ses deux cuts et laissé le public s'enflammer, SHAKA dégaine et tue son "adversaire" en jouant 15 plates de IJAHMAN d'affilé.
On se souvient également en 1989 d'une soirée en hommage à KING TUBBY mort quelques jours avant. Alors que JOEY JAY essaye désespérément de lancer une minute de silence, SHAKA réplique en disant "No Man ! Tubby était mon frère et je te garantis qu'il n'a jamais aimé le silence, il a toujours eu de la musique autour de lui.". Après plusieurs essais Joey Jay se résigne à jouer un titre exclusif de TUBBY et une fois de plus le roi SHAKA réagit en enchaînant un Dubplate inédit meurtrier du roi TUBBY en personne... Personne à l'époque ne pouvait sereinement défier le JAH SHAKA sound en dehors du numéro 1 Lloyd Coxsone avec qui il ne jouait quasiment jamais.
Si toutes ces histoires ont fait naître JAH SHAKA, ce n'est qu'en 1976 qu'il atteindra sa place de légende, lors d'un sound avec Coxsone à Croydon. Après avoir entamé la Danse depuis quelques heures, Coxsone l'arrête en prenant le micro : "Stop the dance ! Stop the Dance ! Durant toutes ces années pendant lesquels j'ai fait des sounds system, je n'ai jamais entendu un sound comme celui de JAH SHAKA !". C'est cette nuit que SHAKA devint résolument le numéro 1.
LES ANNEES 80
Pendant plusieurs années JAH SHAKA reste au top et fait de son sound system un des plus original du monde. Tant par ses Dubplates, que par ses Dubs steppers, ses effets, sa sono, mais aussi pour son esprit et sa vibe résolument rastafarienne ; entraînant derrière lui des hordes de jeunes, de plus en plus multicolores qui voient souvent en SHAKA un maître, une inspiration, une guidance. C'est toute une génération de reggae man et de rastaman qui se formeront chez lui.

Pourtant avec l'arrivée des années 80 et de la dancehall, la popularité de SHAKA se tarie quelque peu, laissant la place à un sound dans la plus pure tradition jamaïcaine dancehall : le SAXON SOUND.

SHAKA ne souhaite pas changer d'orientation artistique, son concept est complet et il dit que le mot "dancehall" ne fait pas parti de son vocabulaire. Il n'y a pas de place chez lui pour la vulgarité.



Il profite alors de cette période pour passer le cap des Dubplates et se lancer dans la production avec son label "Jah Shaka king of the Zulu Tribe" (1980).
Dans l'esprit de Coxsone Dodd et de Duke Reid qui ont inventé le ska pour pallier aux mauvaises productions US, il décide d'abord de produire de plus en plus ce dont il a besoin mais aussi de lancer son style au public sur galette, écrivant ainsi les bases du Dub Stepper anglais avec "Commandement of Dub".
Viendront par la suite des tas de productions : près de 50 albums, des singles, des maxis .... sur lesquels vont poser de nombreux artistes anglais (Junior Brown, Sgt Pepper, Vivian Jones, Sis Nya ...), mais aussi quelques-uns uns des plus grands chanteurs conscious jamaïcains (Horace Andy, Max Romeo, Prince Alla, Icho Andy ...).

D'un autre côté, il affirme de plus en plus son concept : la volonté de jouer ses sons, seul, avec une seule platine, d'animer, face à un portrait de HAILE SELASSIE I.
Un homme, une sono, un sound, un message.
SHAKA ne s'enterre pas dans une démarche solitaire car il a autour de lui de nombreux apprentis, mais c'est son message. Tous ces ingrédients se transforment en une sorte de rituel attirant chaque jour un peu plus de disciples.
Une fois de plus JAH SHAKA trouve son public, relayé par toute une génération d'artistes comme ASWAD, MISTY in ROOTS et de nouveaux sounds system formés dans les sessions du maître quelques années auparavant.

Durant les années 80, l'Angleterre connaît des moments difficiles. Les attentas, les
violences, les émeutes de Brixton ... Le racisme et la discrimination sont à présent intolérables, LKJ s'en fait le porte parole.
Le mouvement anglais, plus politique et conscious qu'en Jamaïque à l'époque, se particularise de plus en plus. Londres est résolument devenu un moteur pour le reggae, mais aussi pour le rastafarisme, et JAH SHAKA en est indéniablement un mythe.
Ses Sounds system rassemblent à présent plus de personnes que jamais auparavant, de toutes nationalités et de toutes couleurs. Il tourne dans le monde entier de l'Europe à l'Asie en passant par les Etats Unis ou l'Afrique. Jah SHAKA est devenu une véritable fondation pour le reggae.

Depuis cette époque il n'est plus le seul et de nombreux disciples suivent le concept du maître pour propager son message. Mais JAH SHAKA continue de jouer sans relâche.
S'il a rejeté la dancehall, il joue tout de même des productions jamaïcaines qui cadrent avec son esprit conscious. On remarquera même au cours des années 90 et 2000 des Dubplates assez fantastiques de Sizzla Kalunji ou de LMS, pour n'en citer que quelques-uns uns.
Avec sa vieille platine des années 60, SHAKA maintient son sound, il n'est peut être plus le premier ou le plus fort, mais il n'en a que faire ; son objectif, il le réalise, faire passer des vibes, faire passer le message de JAH RASTAFARI.


PLUS QUE DE LA MUSIQUE, UNE FACON DE VIVRE

Lorsque SHAKA choisit la voie du Sound System au début des années 70, sa démarche cadre totalement avec une volonté d'exprimer sa pensée, ses idées.
Pour lui, la musique a un rôle très important à vivre au sein de la communauté locale.

Quand il joue, SHAKA est sélecteur mixeur, mais sa place n'est pas exclusivement là. Il est aussi animateur chanteur et par-là même enseignant, historien, libérateur ... la fonction sociale de son sound system est indéniable.
Le nom qu'il porte lui colle à la peau et il ne serait lui démentir.
Les Sounds de Shaka sont également bercés d'une énorme vibes spirituelles. Il n'est pas rare de voir le maître rentrer en transe ainsi que ses disciples et la salle entière.


A chaque représentation, les soirées de SHAKA prennent l'aspect de commémorations religieuses où tout un chacun est libre de prendre et surtout de ressentir ce que bon lui semble, sans aucunes discriminations.
Quant il explique son concept JAH SHAKA parle de tradition, de mission donnée par Jah, de musique venue de l'Afrique. Nuls doutes que les racines africaines sont ancrées en lui et que le concept de retour à l'Afrique est fondamental dans son travail.

"Je suis né Jamaïcain, mais je me suis toujours considéré comme Africain parce qu'on nous a enlevés de force et des milliers de gens sont morts. Pour tout cela, on pourrait être en train de prêcher la guerre, mais Dieu nous a donné des enseignements à apporter aux gens, de les amener à la réalisation d'eux-mêmes."

Sans que rien ne prenne l'aspect de politique ou de démagogie, c'est toujours avec la musique que SHAKA a combattu et fait passer ses idées, ou plutôt les idées de Jah, jusqu'à devenir une école.

Comme nous le disions plus haut, si JAH SHAKA joue le plus souvent seul, ce n'est pas faute d'être entouré.

Son Sound System agit comme une fondation, où de nombreux jeunes (et moins jeunes) passent se former, écouter, raisonner avec le maître. Certains font de la musique, mais d'autres sont électriciens, menuisiers, maçons ... son concept Garveyiste de se révéler à soit même pour être autonome, s'applique à lui-même et à tout son environnement. Dans une totale unité, des rastas, non rastas, blancs, noirs, jaunes, gros, petits ... gravitent autour de lui et vivent pleinement leur foie comme un mode de vie.
Depuis plus de 30 ans SHAKA est toujours entouré de ceux que l'on appelle ses disciples. Ces derniers varient avec le cours du temps et restent fidèles au maître. Plusieurs générations y sont déjà passées et la fondation de JAH SHAKA fonctionne comme un véritable moteur de créativité.

Que ce soit par l'esprit ou par le Dub, SHAKA a inspiré toute une génération d'artistes et de sounds system.
Parmi eux on retrouve ABSHANTI I, Les Disciples et leur sound Boom Shacka Lacka, Jah Warrior, Bush Chemists, Alpha & Omega ... et avec eux toute une génération de mixeurs, compositeurs, artistes et artisans qui perpétuent le son dans les traditions.
Son influence dépasse d'ailleurs toutes les frontières et il semble assez juste de dire qu'auprès d'autres piliers jamaïcains, il est une référence pour des quantités de jeunes partout dans le monde.

Au fil des années JAH SHAKA et son entourage ont aussi développé de nombreux projets parallèles, pas forcément liés à la musique, mais plutôt à vocation humanitaire et créatrice, toujours inspirés par l'enseignement de sa majesté.
La Jah Shaka Foundation a principalement développé des projets d'aide et de développement en Jamaïque, en Ethiopie et au Ghana où de nombreux rastas du monde entier s'installent depuis quelques années.
La fondation est propriétaire de terre à Accra, dans les montagnes ghanéennes et y a déjà développé des partenariats avec des hôpitaux et des écoles pour amener livres, médicaments, nourriture et bien sur de la musique ! Son rôle ne s'arrête pas là et elle tente aussi de venir en aide à des individus pour leurs capacités ou leurs talents et a déjà réussi par exemple à envoyer 3 jeunes Ghanéens dans des grands clubs de formation de football en Hollande. Une station de radio a également été inaugurée à Accra, tout comme de nombreuses autres activités.
SHAKA est investi d'une mission et il prouve à tout un chacun que quand on veut, on peut, l'essentiel est bien d'avoir envie et de voir de quoi on est capable.


Depuis plus de 30 ans à présent, JAH SHAKA porte inlassablement le message de JAH. Un message d'amour, d'unité mais aussi de fierté et de conscience.
Investi par une force mystique, il a su au fil des années développer son message, et le propager au plus grand nombre, unifiant des armées contre la tyrannie de l'oppresseur Babylone, dans la plus pure tradition de l'original Shaka Zulu.
Si certains ne connaissaient que certaines facettes de cet homme mystérieux, il faut tout de même se rendre compte qu'il a travaillé avec les plus grands du milieu et qu'il compte parmi ses amis des hommes comme Lee Perry ou les regretté Augustus Pablo et King Tubby, sans lui le reggae ne serait peut être pas devenu ce qu'il est en Europe.
Certains d'entre vous ne connaissent peut être Jah Shaka que par ses productions, mais s'il y a bien un endroit ou il faut le voir c'est bien en sound system ; c'est son temple, sa fondation et personne ne peur ressortir de ses sessions sans être profondément touché.

Avant de connaître le terrible accident qui l'a frappé le 23 septembre dernier, SHAKA s'apprêtait à venir jouer en France pour une série de dates.
Apparemment après avoir été hospitalisé et suivant des traitements, il semble en passe de récupérer bientôt ; il est encore en convalescence.
Nous ne désespérons pas de le revoir bientôt sur scène pour continuer à mener ses troupes qui l'attendent. Le roi Shaka est bien plus qu'un mythe, c'est une légende vivante.

© Jahmusik.net - Rubenxela - 12/2002

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