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le Jingle de Horace Andy pour jahmusik.net
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SKYLARKING
Skylarking
Mr Bassie
Mr
Bassie
In the Light
In
the Light
Do
you love my music
Dancehall Style
Money
Money
Spying
Glass
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Bercé
dans le monde de la musique dès son plus jeune âge (son cousin
nest autre que le roi du ska Justin Hinds), Horace découvre
vite ses capacités vocales, et enregistre ses premiers singles
sous son vrai nom, Horace Hinds, dès 1967, pour Philip Pratt,
"Blackman Country" et "I may never see my baby",
singles qui ne rencontreront pas un réel succès.
A cette époque, si Horace avait bien le sens du son, il navait
pas encore trouvé son style et sinspirait beaucoup de ses
idoles, les stars du rocksteady du moment : Ken Boothe et surtout
Delroy Wilson.
"A
cette époque javais la voix, mais je ne savais pas encore
comment lutiliser"
Au début
des années 70, comme de nombreux artistes, il rejoint lécurie
Studio 1 de Clement "Coxsone" Dodd, qui lui donnera
sa première chance, mais aussi son nom.
"Cest
Coxsone qui ma donné mon nom quand je suis arrivé
à Studio 1. En fait je venais de chanter mes deux premières
chansons,"Something on my mind"et "Got to be
sure", et Coxsone ma demandé mon nom ; je lui ai
répondu « Horace Hinds », il a alors coupé la
musique, est sorti du studio, puis est revenu, et il ma dit «
Pourquoi pas Horace Andy comme Bob Andy ? » voilà comment
cest arrivé."
Et cest
bien sous ce nom que nous le connaissons et quil simposera
par ce style original, en falsetto, quil développera tout
au long de la période Studio 1, avec des tunes meurtriers,
enregistré dans les studios de Coxsone entre 1970 et 1972, et qui
sortiront dans Skylarking son premier album.
Horace Andy est non seulement chanteur, mais il est aussi un talentueux
compositeur, sachant aussi bien conter les rêveries dun rasta
qui regarde le ciel dans "Skylarking", que de rendre
hommage au Bassiste Leroy Sibbles dans "Mr Bassie".
"Toute
ma vie je rendrais hommage à Leroy Heptones Sibbles ; cest
pour lui que jai fait "Mr Bassie"."
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Dès le succès de Skylarking, tous les producteurs de lîle
sarrachent le jeune prodige de 20 ans qui passera dans les plus
importants studios de lépoque.
Fidèle à Phil Pratt, il enregistre avec lui "Money
is the root of the Evil", "Tag along", "Let the Teadrops
Fall" ; il travaille aussi avec Derrick Harriot, Keith
Hudson, Augustus Pablo, ou encore Niney the Observer,
qui lemploieront à tour de rôle. Mais cest avec
Bunny Stiker Lee quil produit ses morceaux les plus accomplis,
comme "Youre my Angel", que lon retrouve
en partie sur lalbum The Prime of Horace Andy.Cependant,
les titres enregistrés à cette époque sont pour la
plupart disparus.
Au milieu des
années 70, la guerre politique fait rage à Kingston, et
comme de nombreux artistes Horace part vivre aux Etats-Unis.
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"Tu sais, je naime pas trop parler de toute cette époque,
parce que les raisons de mon départ étaient principalement
politiques."
Par la suite
Horace retournera enregistrer de temps en temps en Jamaïque, mais
cest là quil commencera réellement à
sexiler de ses terres, laissant derrière lui ses plus grands
succès.
Basé aux USA, cest avec le producteur New-yorkais Everton
DaSilva, quil produit en 1977 un de ses albums les plus spirituels,
les plus engagé aussi, In the Light ; est-ce que les compositions
étaient le résultat de cette situation dexil ?
"Je pense que oui, parce que javais
besoin dentretenir ma spiritualité. Tout est un combat et
cest le combat dun rasta."
En 1979, un coup dur sabat sur Horace avec lassassinat
de DaSilva avec qui il avait entrepris de nombreux projets.
Il ne perd pas pour autant son courage et sa détermination, et
continue de travailler avec quelques producteurs Jamaïcains comme
Jammy, Sly & Robbie, Bobby Digital, et avec le
label américain Rough Trade, la plupart du temps il se contentera
de rechanter de vieux tubes sur de nouveaux riddims.
Mais cest un
nouveau chef duvre qui arrive en 1982, Dancehall Style
annonçant par son titre la vague Dancehall et ses deejays qui laissera
pas mal de chanteurs dans l'anonymat, mais cest avant tout un album
roots, enregistré aux Studios Wackies pour le producteur
Lloyd "Bullwackie" Barnes, cession qui semble rappeler
dexcellents souvenirs à Horace.
"Dancehall
Style avec Bullwackie, yea yea, excellent souvenir, cest mon album
préféré."
Pendant la suite
des années 80, Horace ne se produit presque pas ; il habite toujours
aux USA, on le remarque parfois sur des séries de producteurs Jamaïcains,
et il apporte son soutien à quelques jeunes artistes, dont Chaka
Demus & Pliers, mais durant quelques années il restera
à lécart du reggae business.
"Cest
vrai, je nai pas beaucoup enregistré à cette période.
Jai voulu me mettre en dehors de tout ce business, donc pas de représentations,
pas de concerts, jai arrêté de chanter pendant un moment,
mais jai toujours continué à écrire. "
Cest en
Europe, en Angleterre, que Horace connaîtra une renaissance musicale
au début des années 1990, avec le jeune groupe de Trip Hop,
Massive attack.
"Jai
recommencé en Angleterre à la fin des années 80,
et cest au début des années 90 que jai rencontré
et rejoint Massive Attack, en 1991.
Pour te dire la vérité, je pense que je les ai aidés
et quils mont aussi beaucoup aidé, parce que depuis
que je me suis mis avec eux, ma carrière est repartie ; jai
fait un album avec Jah Shaka, deux avec Mad Professor, un avec Blackhall
Music, mais la majeure partie de mon travail se passe avec Massive. Tu
sais, ce sont des jeunes sérieux, dailleurs jai une
chanson qui parle deux « The youth of today... ».
Aussi, on va sortir un nouvel album au début de lannée
prochaine, cest pour bientôt. »
Horace Andy
est un artiste qui aime loriginalité, cest pourquoi
il se plait avec ce jeune groupe de Trip Hop, avec qui il peut réellement
développer sa créativité ; fait quil reproche
à de nombreux producteurs qui souvent, ne lui font chanter que
ses vieux titres.
Mais Horace reste amoureux du reggae, de tous genres.
"Jaime
bien le reggae anglais, sa diversité ; en fait jaime le reggae
en général, il est partout et personne ne peut arrêter
cela."
"Jaime bien aussi le nouveau reggae, Luciano, les Deejays comme
Capleton, Buju Banton, Sizzla, je naime pas toujours tout ce quils
chantent, mais jaime leur musique. Tu sais je me rappelle quand
javais leur âge, javais le même tempérament
par rapport au système, parfois les gens jugent mal les Deejays,
tu sais, Bob Marley était très hardcore lui aussi."
A 50 ans Horace
est plus que jamais un des piliers du reggae music et de son renouveau
; depuis plus de 30 ans maintenant, il montre ses talents de chanteur
et de compositeur, toujours original, toujours innovant, et toujours aussi
éclairé.
"Je ne connais pas beaucoup la France et
les français, mais sil y a quelque chose dont je suis certain,
cest que les Français aiment beaucoup le reggae, tout le
monde le dit. Continuez à travailler dans le bon sens, et surtout
rappelez vous : The father come first ".
Horace
Andy / Rubenxela (Photo Jahni © Jahmusik.net - Lyon Juillet 2001)
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