Apparu
en 1994 au sein de la scène reggae française, assez
restreinte à l'époque, Hosny, auteur, compositeur, interprète
de Good Morning Babylones, n'a cessé d'avancer dans
le chemin qu'il s'était fixé, celui de jouer le Reggae
Roots, toujours plus Roots, et ancré dans la vision rastafarienne.
Dès 1994, entouré de quelques amis musiciens qui ont
aujourd'hui fait plus que leurs preuves dans le monde du reggae, il
créé le combo Good Morning Babylones et se lance dans
l'aventure, avec des scènes, et en sortant un CD 4 titres promotionnel,
à 500 exemplaires, " Oued el Gitan ". A partir de
là, même si Good Morning Babylones n'a pas énormément
produit en 8 ans, Hosny a toujours su faire parler de lui, et surtout
a su poser les jalons d'une formidable aventure humaine et musicale.
En 1997, il sort Radical Fighters, son premier album, disque en anglais,
aux thèmes d'amour et de paix, plébiscité à
l'époque par les experts. Puis, plus de productions ! bien
sur, GMB a fait quelques apparitions en concerts, des clips ont été
réalisés et diffusés, et de temps en temps des
nouvelles dans les médias...
Aujourd'hui,
4 ans après la sortie de son premier album, Hosny est de retour,
avec un nouvel opus à venir prochainement (2002), enregistré
en Jamaïque aux côtés de musiciens de légende
comme Aston Barrett. Interview avec Hosny, fondateur de Good Morning
Babylones
Tu
as passé ta jeunesse sur Paris, à partir de quand
t'es-tu intéressé au reggae music ?
Hosny
: Je suis dans le
reggae music depuis toujours, depuis mon enfance, j'ai écouté
les premiers sons vers l'âge de 4-5 ans, mais je m'y
suis vraiment intéressé depuis l'adolescence,
depuis que je sais que je suis un enfant de Jah. Après
tu es tout seul à savoir ça. Personne ne le
sait pour toi .
Ca
va bientôt faire 8 ans que tu as créé
Good Morning Babylones : comment ça se passait pour
toi en 1994 ?
C'était chaud, c'était
dur Comment veux-tu que ça se passe quand tu
es tout seul ? que personne ne croit en toi Quand personne
ne croit que tu es un man qui fait du putain de reggae music,
du big reggae music ? Tu vois, la situation ?
Je crois en Jah, et c'est ça qui compte, c'est ça
qui m'a fait tenir, depuis toujours, depuis que j'ai créé
Good Morning Babylones et même avant, aujourd'hui Good
Morning Babylones est toujours là.
Comment
as-tu décidé de te consacrer au reggae music
?
Avant tout c'est un message de
Jah, ensuite c'est la musique de Bob Marley qui m'a touché,
et ensuite j'ai créé Good Morning Babylones
parce que Jah me l'a demandé. Voilà tout.
Tu
es auteur, compositeur, interprète, musicien, arrangeur...
wow tu as toutes les casquettes, comment s'est déroulé
ton apprentissage musical ?
Il s'est déroulé
comme il s'est déroulé : durement, j'ai du travailler
dur pour connaître certains instruments, écrire
les paroles jouer du piano de la guitare, des percussions,
de la basse aussi. C'est un long travail, il faut l'accepter
en soi-même, être persévérant et
exigeant.
En 1997, avant la vague de Reggae
français, tu sors ton 1er album Radical
Fighters entouré d'une sacré
équipe. Cet album, même s'il est en anglais, est
certainement un des plus abouti du reggae de France, sur le
fond comme la forme. Quel impact a eu ce disque ?
Il a eu un bon impact, maintenant
je ne sais pas vraiment ce qu'aime le public du reggae mondial
en 2001.
En tant que Rootsman je pense que le reggae a vraiment besoin
de Rastaman pour continuer de propager le message et la philosophie
de Rastafari .
Je me demande si le public connaît vraiment ce qu'on
appelle le vrai Roots ? J'ai l'impression que non.
Mon album a été boycotté et ignoré
par beaucoup de gens qui pensent peut être que ma musique
s'arrêterait au 1er album, et ils se sont trompés.
Le rastaman est depuis toujours un homme honnête et
ruff.
Cette année , tu t'es lancé dans un second pari,
le deuxième album, et en Jamaïque de surcroit .Comment
s'est passé le choix des musiciens ?
Oui, cette année je suis allé
enregistrer mon album à Kingston en Jamaïque avec Kaly
son fils, Marie-do et mon co-prod, Strap, mais ça faisait
en fait trois ans que je bossais dessus tout seul, et ce n'est pas
un second pari, c'est la suite tout simplement. Bien sûr !
c'était la suite logique de ce que je voulais faire : du
Roots, que j'ai créé pour le reconstruire avec les
plus grands musiciens du monde : Aston
Barrett bassiste de Bob Marley, Glenn
Da Costa et Vin Gordon
cuivres de Bob Marley et Peter Tosh , Leebert
Gibby Morrisson, guitariste de Peter Tosh, Dennis Brown,
Gregory Isaac, Véronne,
clavier jamaicain et le big ingenieur des Wailers et Vincente
Henri Junior qui a mixé, enregistré l'album,
donc c'était bien la suite logique, tu comprends ?
Il y a aussi Richacha, le batteur
des Wailers, plus Bembo, le
batteur de Sugar Minott, et d'autres noms que vous découvrirez
bientôt dans l'album .
Est-ce
que ceux de "Radical Fighters" sont encore là ?
Pour ce qui est des musiciens du premier
album. Eh bien, Kali, ma choriste
est toujours là, depuis toujours, même si elle est
en tournée avec les Wailers dans le monde entier, Kali est
ma choriste depuis toujours. Parmi les musiciens de Radical Fighters
il reste le bassiste, Junior JC Mac Lier,
Ras Tea, le clavier, Mickael
Sené, guitariste, qui ont aussi joué dans
le deuxième album.
Qu'est
ce que tu retiens de cette expérience ?
C'est toucher le Roots dans son cur
même. C'est entendre la musique qu'on a envie d'entendre.
Les Jamaïcains ont compris ma musique et tous mes albums seront
faits là-bas à présent, et ce ne
sera que la suite logique, comme je te l'ai dit Man.
Peux tu nous parler de cet album à
venir ?
Titre :
ne peut être divulgué actuellement Textes :rebelles, amour, Jah Style:
Roots, bien sûr ! Message :
fraternel et universel Prévision
sortie : ne peut être divulguée actuellement,
il sortira courant 2002 ; Il y aura aussi des tournées en France
et à l'étranger durant l'année 2002.
Tu as écrit
une chanson pour Nina Simone, comment ça s'est passé
?
J'ai travaillé avec des men
qui connaissaient Nina Simone Oui, j'ai écrit une chanson
pour elle, mais franchement, c'est le passé, je ne préfère
pas en parler.
Dans tes
clips, tu es entouré de nombreux artistes du monde de la
musique ou du cinéma, d'où te viennent toutes ces
connexions ?
C'est strictement personnel.
Quelle
place donnes-tu à Rastafari, comment le vis tu ?
Rastafari c'est ma vie, man et je le
vis tous les jours.
Qu'est
ce que tu penses de l'actualité mondiale récente ?
Je pense à la paix.
On sait
que tu es militant et engagé, quelles sont tes ambitions
?
Je ne suis ni militant, ni engagé.
Je suis un rastaman qui veut unir les peuple
avec la musique. Mes ambitions sont saines. Je ne cherche
rien. Je fais ce que Jah me demande tout simplement.
Auras tu
les épaules assez solides et seras tu assez courageux pour
marcher sur les traces des plus grands ?
J'arrive des ghettos, moi, man ! Depuis
que je suis un enfant j'ai toujours dû combattre pour en arriver
là et mes épaules sont portées par la puissance
de l'empereur Hailé Selassié et mon
courage est celui d'un chevalier à la recherche du Graal
de Jah Rastafari.
Hosny,
un dernier mot, un message pour les auditeurs de Jahmusik.net
Soyez patients ! mon album va bientôt
sortir, pour l'instant allez sur le site http://www.goodmorningbabylones.com
pour vous tenir informés.