Avant propos...
Même si depuis quelques années le CD commence doucement à s'imposer en Jamaïque, nous savons tous l'importance qu'a eu le marché du vynil là bas, et plus particulièrement du 45 T.
En fait, on ne peut pas dire que tous les jamaïcains achètent et jouent des 45, non pas forcément, mais par contre je crois qu'on peut dire qu'ils aiment danser, et que les dancefloor à Yard trouvent toujours une place à se faire, tantôt dans une salle, tantôt dans une rue... par le biais des sound systems et des radios les yardies se tiennent au courant de l'actualité musicale du pays, et par là même de l'actualité tout court. Donc voilà, ce qui en partie explique les quantités astronomiques de plates qui sortent chaque semaine. Et oui ! ils n'ont pas le même mode de consommation que nous, donc le mode de production est aussi différent. Pour faire connaître un artiste il faut que ses chansons soient jouées par les selectors, et pour qu'il ne soit pas trop vite oublié, il faut qu'on l'entende tout le temps et qu'il reflète l'air du temps. Ainsi, certains artistes sont les idoles de leur époque, parce qu'ils incarnent certainement le mieux ce qu'attendent d'eux les Yardies...
Le « prince couronné » du reggae fut le soutien de l’industrie de la musique jamaïcaine pendant près de 30 ans. Il a travaillé dans quasiment tous les studios, avec tous les producteurs de Jamaïque et quasiment tous les promoteurs de concerts de la planète. >>>