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C'est
du côté de Kingston que nous avons rencontré
Anthony Shakes, un de ces nombreux artistes producteurs jamaïcains,
descendus dans la capitale pour y faire carrière dans
la musique. Il fait partie de ces centaines de jeunes rastas
pour lesquels le reggae music est le principal vecteur d'action.
Le parcours est alors classique : les sounds system, la création
d'un label pour se produire et la production. C'est le chemin
que mènent et ont mené de nombreux jeunes artistes
jamaïcains depuis des décennies. Parcours classique
certes ! Mais pas des moindres. De nombreux s'y frottent,
mais beaucoup s'y piquent. Anthony Shakes fait partie de ceux
qui prennent les choses sous le bon angle et qui savent attendre
leur heure sans jamais baisser la garde.
D’où
viens-tu et où a-tu grandi ?
Je viens du comté de Westmoreland,
mais je vis à Kingston depuis une |
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| quinzaine
d’années. Je suis venu ici pour la
Musique comme les Idrens Tenor
Saw, Yami
Bolo, Sugar
Minott …
Comment
as-tu commencé dans le Reggae Music ?
J’ai débuté à produire
en 1994,
j’ai rassemblé mes petites économies
pour établir des productions avec différents
artistes tels que Luciano,
Jah Mason,
Anthony.B,
Mickey Général,
Mikey Fabulous,
Tyrical,
Chrisnity,
Super Black,
Natural Black
et moi-même Anthony
Shakes.
Quelles sont tes
influences musicales ?
J ‘écoute du roots, rock, reggae
comme Bob,
Peter,
Bunny,
D.Brown,
Bob Andy …
enfin, de la roots music.
Comment
as-tu connu Jah Mason ?
On se croisait en studio, il louait le studio
en même temps que moi et puis il a écouté
mes riddims et a souhaité poser dessus.
Comment
travailles-tu pour construire tes riddims ?
D’habitude, je vais voir un producteur
et je le paye pour cut un riddim. Pour le
« Hypocritical »
ça s'est passé différemment,
je l'ai fait moi-même. Je ne produis
que des chansons « culture »,
pas de slackness, pas de clash tunes, no gun
tunes, strictly reggae.
Quand as-tu crée ton propre label ?
En 1993, puis j’ai débuté
la production en 1994 avec le titre « The
land is my light and my salvation »
sur le Sank I Check riddim.
Anthony se met à chanter son premier
tune, dont l'original a été
cut sur le label King Edwards par Baba Brooks,
puis repris par Bobby Ellis sur le label High
Note.
Comment as-tu
trouvé le nom de ton label ?
En fait, il s’agit de mon nom de famille,
Anthony shakes est mon nom de naissance, mon
nom d’artiste et le nom de mon label.Combien
de riddims as-tu produit jusqu'à présent
sur ce label ?
Je dispose de 4 riddims, le Sick, Hypocritical,
Answer et le Sank I Check. |
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Où
enregistres-tu tes artistes ?
J’enregistre dans deux studios différents,
Music Works
de Gussie clarke
et chez Chris
Murdy.
As-tu
un message pour les visiteurs de JAHMUSIK ?
JAHMUSIK, number One for years…It’s
the ruling Web site…Anthony Shakes say
so …
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| ANTHONY
SHAKES / DADDY HUTCHINSON pour JAHMUSIK, Kingston
juin 2003.
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