Je suis toujours le même, j’ai un plan bien précis par rapport a la musique et mon plan se déroule bien. Je suis a la tête d’un des groupes de Reggae les plus dangereux de la Californie, “Kush & Jah Blood Fiyah Angels”. Je vis donc a San Diego au Sud de la Californie. C’est une des villes les plus active dans le monde en matiere de Roots Reggae et elle est a deux heures de Los Angeles ou nous venons de finir l’enregistrement de l’album.

Tu es parti sur la pointe des pieds d’Abidjan….
Je suis quelqu’un de très discret en général. Ma musique est publique mais je suis moi même reservé. Je préfere l’action plutôt que de crier sur les toits que je vais faire quelque chose ; à moins que se soit pour propager le message divin. J’ai senti qu’il était temps pour moi de repartir et c’est ce que j’ai fait.

Ce n’est pas la premiere fois que tu fais tes valises?
Ce ne sera certainement pas la dernière non plus. Mon destin est de parcourir le monde, et de rassembler des resources matérielles et spirituelles pour servir l’Afrique. Je suis un chanteur et musicien et je serai appelé a partager mon talent sous d’autres cieux. Il faut que je sois dans les conditions et les environnements propices a mon développement qui est lié directement à celui de mon peuple. S’il ne s'agissait que de moi, je resterais dans un endroit a récolter une gloire locale. Mais partout où je vais, je rehausse un peu le respect pour l’Afrique, et nous n’en avons jamais eu plus besoin que maintenant.

Quelle est ton Actualité?
Je tourne beaucoup avec mon groupe, surtout en Californie et bientôt dans le reste des Etats Unis. J’arrange aussi des albums pour d’autres artistes de San Diego. Nous venons aussi d’enregistrer notre nouvel album. J’ai actuellement en ma possession deux albums qui n’ont jamais été entendus. Un en solo et celui que je viens de realiser avec Jah Blood Fiyah Angels.

Des regrets par rapport au pays?
On a des regrets quand on a perdu quelque chose ou quand on a pris une décision sur laquelle on ne peut plus revenir. Je n’ai pas de regret parce que je n’ai pas fait de pas en arrière mais plutôt en avant. Je n’ai pas quitté le pays pour toujours et je ne le quitterai jamais pour toujours. Je l'ai quitté pour des raisons bien précises et une fois que ces raisons là auront été

Comment perçois-tu les conflits en Côte d'Ivoire, au pays?
Vivre loin du pays ne veut pas dire être loin dans le Coeur. Parfois même, c’est pire d’être loin parce que nous ne savons pas exactement où les choses se passent et quand.
Nous passons notre temps au téléphone pour être sûr que tout le monde va bien. C’est vraiment dommage que la Côte d’Ivoire qui était vue comme un havre de la paix ait pu craquer ainsi. Nous, à l’étranger, vantons toujours notre pays. On leur dit à quel point notre pays est beau et que s’ils y vont ils voudront y rester. Puis, le lendemain, on voit aux nouvelles qu’il y’a eu des tueries, et ces mêmes personnes là vous apportent le journal et ça fait vraiment honte. Il y’a tellement de bonnes âmes dans ce monde ! Prêtes a venir en aide a l’Afrique, mais il faut que nous cessions de nous comporter comme des animaux féroces.

Parles nous de ta nouvelle production et de tes projets ?
Il m’a fallu environ quatre ans pour trouver l’endroit et les gens avec qui j’allais commencer mon projet. J’ai enfin trouvé ce que je cherchais et tout se passe très bien, nous sommes sur le bon chemin. Avec mon groupe nous venons d’enregistrer un album de onze titres intitulé “Count Down To The Holy Judgement” (compte a rebours jusqu’au jugement dernier).
Nous l’avons enregistré a Track Record à Los Angeles, un studio prestigieux où des artistes comme Tupac et Quincy Jones ont travaillé.