des morceaux du premier album comme ska train ou miss millie suite à la demande du public et pour notre plus grand plaisir. Deuxieme surprise, deux invités de qualité sur la tournée: Lord bitum (toaster et chanteur ragga du groupe lillois “lokos”) et Timike (ancien chanteur de Mister Gang)

Vous avez bénéficié d'une énorme promo nationale dans la presse et les radios ... pensez vous que votre public va s'élargir, se renouveler ?
Il est difficile de se faire une opinion pour l’instant mais ce qui est sur c’est qu’à chaque nouvel album et chaque nouvelle tournée le public s’élargit par le biais du bouche à oreille et des médias. Notre promo reste quand meme différente des grands circuits habituels, on aime que les gens soient acteurs dans leur choix musical et viennent d’eux-memes, il faut donc s’attendre à tout. Mais on retrouve toujours tous les âges et malgré la crise actuelle les salles sont bien remplies.

Vous vous laissez de plus en plus souvent aller dans la langue de Shakespeare. Est-ce un choix fait par nécessité ou c'est la vibe ? Pensez vous pouvoir plus vous « exporter » en dehors de France ?
L’anglais et “l’anglo-jamaiquain” est un choix fait plus par la vibe, c’est d’abord la langue de notre premiere influence ou inspiration qui est jamaiquaine. Sa couleur se prète plus à certains morceaux qu’avec le francais. Cependant on s’attache à écrire autant de textes en francais pour que le message passe bien mais aussi pour faire voyager le public avec nous.
Le choix des langues n’est pas fait en vue d’une exportation mais je pense que notre musique et nos lives pourrait trés bien marcher à l’étranger, les voyages à l’extérieur l’ont trés bien prouvés( hongrie, allemagne, suisse, espagne, réunion ...). On attends toutes propositions.

Est-ce que vous êtes toujours basé en région parisienne, ou avez vous suivi le mouvement vers le sud de la France entammé il y a quelques temps mainenant avec votre label Aillisam ?
On s’est tous rencontrés dans la région de Cergy Pontoise en région parisienne et on y est resté, nous y sommes attachés et c’est plus pratique. Le départ vers le sud est le choix de notre manager, qui, du coup, garde une vision extérieure sur le groupe, ce qui n’est pas plus mal.

Votre son est réellement de plus en plus riche et FAT et votre style devient de plus en plus écléctique. Vous vous frotter au funk, jazzy, ska, dancehall .... de plus en plus de styles différents. Est-ce important pour des musiciens comme vous de ne pas s'enfermer dans un genre ?
Tout d’abord merci pour ce compliment. La diversité n’est pas vraiment une recherche volontaire, elle est issue du feeling du

moment de chacun des musiciens.
La soul et le funk ont été longtemps une source d’inspiration pour les jamaïcains et vice-versa, nous avons aussi voulus emprunter ces couleurs sur notre nouvel album pour l’enrichir et se dénoter encore une fois.
Nous sommes fidèles à la musique jamaiquaine et lui devons du respect dans son interprétation, mais de ne jouer que des standards ou du refait serait un peu lassant pour nous.

Une fois de plus de nombreuses apparitions sur votre album. Comment s'est passé la rencontre avec Karl zero ? Avez vous participé à son opus Calypso ? Qu'en pensez vous ?
C’est toujours un plaisir de partager avec d’autres artistes (sections de cordes, Manu de Tryo, Feal de mister gang, Karl Zero...)
La rencontre avec Karl Z. est vraiment une pure coincidence: pour le morceau ”clash info”, où un dictateur prends la parole devant son peuple, on se devait de prévenir les auditeurs du coté ironique du texte qui est un peu dur, on avait donc pensé faire appel à un journaliste comme karl zero, mais comment le contacter ? Etant en collaboration avec Tyrone Downie (ex-clavier des Wailers) comme réalisateur artistique sur cet album qui venait de terminer l’album de Karl zero juste avant, il fût facile d’être mis en relation avec le journaliste qui, séduit par le projet, accepta tout de suite et vint enregistrer. C’est fou non?!!!
Pour son opus , j’avoue ne pas l’avoir écouté encore mais l’intervention de Tyrone Downie sur un album est toujours fracassante...

Vos textes sont toujours aussi revendicatifs et militants. Est ce que vous composez toujours sur la route comme vous me le disiez en 2002 ?
Nous avons déja du mettre de coté des versions qui étaient presque prétes pour l’abum vu le nombre de morceaux que nous avions en pré-production(35 ou 40 titres!!). Nous avons donc de l’avance pour le suivant oui.