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C'est du côté de Münster, en Allemagne, que DOCTOR RING DING aka RICHIE SENOR, est né en 1970. Issu d'une famille de mélomanes, Ring Ding se dirige très vite vers les instruments à cuivre, qui l'emmèneront tout naturellement vers le ska, puis vers la création de son propre groupe en 1991.
Pendant plus de 10 ans, le groupe ska : Doctor Ring Ding & The Senor Allstars, écume les salles de concerts d'Europe et d'Amérique, jusqu'à être considéré comme un des meilleurs combo du genre. Pourtant, il y a près d'un an, le groupe se sépare ; mais le docteur entend bien continuer sa carrière de chanteur reggae dancehall et se dirige vers les studios et les sounds system. A ce propos, vous pourrez le retrouver le 8 mai à LUYNES pour les 10 ans du KING FARI SOUND... mais pour le moment, nous vous proposons en exclusivité son interview ... En français s'il vous plait ! Et avec beaucoup d'humour ...
DOCTOR RING DING Copyright JAHMUSIK.net Christophe Geiger
Salut Ring Ding. Content de se retrouver ici à Lyon en ta compagnie. Pour commencer cette interview je te propose de revenir sur les différentes étapes de ta carrière. Pour commencer, peux-tu nous parler de tes débuts ?
J'ai commencé à chanter en famille, comme pas mal de monde. Puis sont venus la flûte, la trompette, le trombonne ... C'est quand j'étais au lycée que j'ai rejoint pour la première fois un groupe de reggae ska. Ce groupe s'appelait El Bosso & die Ping Pongs , on jouait du ska allemand.

Tu vivais donc déjà en Allemagne ?
Oui, j'y ai toujours vécu. En fait, j'ai seulement passé quelques mois en France, pendant les vacances, quand j'allais voir ma grand mère qui habitait Douais. Ma mère est Française et mon père est Allemand.

Revenons en à tes débuts ...
Oui, El Bosso & die Ping Pongs , ça a commencé en 1987 il me semble. J'y jouais du trombonne, j'ai aussi fait un peu de coeurs. Puis en 1991, après qu'on se soit séparé, j'ai monté mon propre groupe : le RING DING and The SENIOR Allstars.

Comment vous vous êtes rencontré avec tous les membres de El Bosso & die Ping Pongs ?
Il y a pas mal d'amis du lycée, aussi des gars d'un groupe de ska, les Village Beach, de Münster d'où je viens. C'est un peu la rencontre de ces deux groupes qui a donné le RING DING & The Senior AllStars. Il y a 1 an environ, le groupe s'est séparé et depuis je fais mon truc solo.
 

DOCTOR RING DING Copyright JAHMUSIK.net Christophe Geiger

Avant d'en venir à ta carrière solo, parles nous un peu plus de cette époque avec les All Stars. Vous avez beaucoup tourné ?
Ouais, on a tourné dans toute l'Europe et sorti pas mal de disques, notament sur des labels allemands, français et espagnols. On a donc joué en Angleterre, en Espagne, France, Italie, Suisse, République Tchèque, Danemark, Suède, Belgique, Hollande ... On a aussi pu travailler avec de nombreux vétérans jamaïcains de la scène ska comme LORD TANAMO avec qui on a fait un album, DOREEN SHAFFER chanteuse des Skatalites ; on a aussi joué avec LAUREL AITKEN, WINSTON FRANCIS, DENNIS ALCAPONE, DERRICK MORGAN ...

Généralement comment se passaient les connexions avec ces différents artistes ?
A la base, c'est notre tourneur qui cherchait un backing pour faire tourner des artistes de ska et il nous a choisi parce qu'on était pas cher (rires).
On a fait pas mal de tournées avec JUDGE DREAD aussi ! Un peu partout. puis, il est mort il y a 5 ans.

Comment tu expliques le fait que la plupart de ces artistes vétérans soient

très peu reconnu en Jamaïque et que ce'est en Europe qu'il trouve un pu une seconde voix ?
C'est pas la musique du jour ! En Jamaïque, c'est le reggae dancehall qui prime. C'est clair que les vedettes ne sont plus les mêmes. En Europe, c'est vraiment différent, déjà parce que c'est plus grand, il y a plus de monde, puis aussi parce qu'il y a de vrais scènes d'amateurs qui sont près à se déplacer, dans tous les styles de musique.Tu as une scène Jazz, une scène Blues, une scène Ska ... En Jamaïque, ce n'est pas comme ça, il y a ce qu'ils appellent VINTAGE NIGHT, on joue des oldies, du Rythm & Blues, du Ska du Rock Steady et du reggae bien sûr ; mais tu ne trouveras pas comme en Europe de la country, de la techno ...

Le Ska est tout de même reconnu pour être une musique assez hétéroclites. Est-ce qu'à priori, avec les SENOR AllStars, vous aviez tous les mêmes inspirations musicales ? Vous étiez tous des fans de musique jamaïcaine ?
De musique jamaïcaine oui, mais aussi d'autres styles. Le bassiste par exemple écoutait beaucoup de hard rock, le guitariste jouait dans un groupe de funk ... Personnellement je m'intéresse aussi à beaucoup de styles musicaux. Le ska bien sûr, le reggae, mais aussi pas mal d'autres choses, car je pense que pour être complet, un musicien doit avoir un horizon plus large.

Tu m'évoquais tout à l'heure que tu préparais un album de chansons françaises ...
J'aimerais bien en enregistrer un oui. J'ai déjà quelques trucs de côté, des reprises de Charles Trenet, Charles Aznavour, de Gainsbourg, de George Brassens ...

Comment t'ai venue cette idée ?
C'est mon amie, qui est française, qui ma mis sur cette voie.

C'est quand même assez surprenant, car habituellement le monde du reggae est plutôt fermé !
Tu sais, j'ai déjà vu Tonton David faire « 95 fois sur 100 » de George Brassens, Sinsemillia également, puis d'autres. Ce n'est pas si éloigné que ça !

 
Pour en revenir aux Senor AllStars, pourquoi vous êtes vous séparé l'an dernier ?
Quand on a commencé, il y a 10 ans, ont était tous dans nos 20 ans. Et aujourd'hui, on a d'autres idées, on aime plus forcément les mêmes trucs. Bon, le groupe existe toujours, ils ont sorti quelques disques instrumentaux avec tendances Reggae Ska jazz.
TSA a toujours existé, ça existe toujours ! Et moi je mène à présent un autre chemin.

A l'époque des AllStars, tu menais déjà des projets personnels ?

Oui, j'avais déjà enregistré quelques 45 Tr, surtout de reggae dancehall. J'avais aussi enregistré avec un groupe de rock de Münster, les H-Blockx . Avec ça, on a fait un tube en Allemagne, le morceau était monté jusqu'à la 13ème place des charts. « Ring Of Fire », une reprise de la chanson de Johnny Cash, en rock, et moi je me posais dessus en dancehall style. J'ai aussi sorti un album DUB avec HP Setter ... J'ai fait pas mal de trucs .
 
Tu es aussi toujours resté proche du milieu des sounds system ?
DOCTOR RING DING Copyright JAHMUSIK.net Christophe Geiger
Oui, bien sûr !

Mais comment tu y es venu ?
Je me rappelle plus vraiment quand et comment j'ai commencé à prendre le micro sur des riddims, mais contrairement à ce qui se passe généralement en Jamaïque, j'ai fait l'inverse. C'est à dire que j'ai commencé par faire du dancehall avec un groupe, pour ensuite en venir au Sound.

Tu as enregistré quelques titres en Allemand dont « Ich Singe für Geld », qui signifie « Je chante pour l'argent », est-ce une réalité ?
Oui, Bien sûr, j'éspère bien ! (rires)

Et tu chantes essentiellement pour l'argent, ou il y a d'autres choses qui te motivent ?
Ben ... le Crack oui ! (éclatement de rires généraux)
Non, bien sûr, c'est l'amour pour la musique ! Ensuite, si après quelques années tu as la possibilité d'en faire ton gagne pain, de vivre de ce que tu aimes, c'est très bien.

 
DOCTOR RING DING Copyright JAHMUSIK.net Christophe Geiger Depuis un an tu joues donc beaucoup en sound System, mais as-tu toujours un groupe ?
Oui, j'ai plusieurs backing band qui jouent avec moi. Les
Scrucialist de Suisse, les Germaicans, les Sharp Axe. Je fais des trucs régulièrement avec eux. Puis à côté je fais toujours d'autres apparitions en featuring. Je viens par exemple de terminer une tournée avec les Soulfood International ; on était 5 chanteurs : 3 rappeurs et 2 Djs.

Tu travailles beaucoup avec le label GERMAICAN ...
Oui, j'ai enregistré pas mal de chansons avec Pionear, le producteur. Le dernier en date traitait de la guerre en Irak, il s'appelle « Bombs Over Bagdad » (listen). Sur le même riddim (le Pharaoh) tu trouves aussi SIZZLA,

TANYA STEPHENS, GENERAL DEGREE et bien sûr Seeeds qui ont fait le riddim.
Sinon, en ce moment on prépare ensemble un album. On a enregistré pas mal de choses, et on se servira aussi de titres qui ont marché comme le « Doctor Darlings », mais c'est encore en préparation.

Les productions allemandes actuelles sont de très bonnes qualités, c'est assez bon d'être un artiste reggae en Allemagne en ce moment ?
C'est surtout bien d'être Doctor RING DING. Mais c'est vrai que ça a pas mal changé. Il y a pas mal de jeunes producteurs qui sortent des riddims dont la plupart sont plutôt réussis.

Tu enregistres de temps en temps des dubplates pour les sounds ?
Oui ! Assez souvent. Ca fait plaisir aux Sounds system et de mon côté j'apprends pas mal de choses aussi. Puis ça me permet d'expérimenter un peu parfois.

Musicalement quelle relation entretiens-tu avec la France ?
Je préfère la France à l'Allemagne, car c'est plus ouvert et moins discriminant. En Allemagne, ou bien tu joues 100 % hardcore ragga, ou bien ska années 60, ou bien ceci cela ... En France, ça me semble plus mélangé et mieux accepté.

 

Pourquoi penses-tu que ce soit comme ça en Allemagne ?
J'ai m'a théorie la dessus ! Je penses vraiment que ça vienne du fait que contrairement à la France, il y a eu beaucoup moins de cultures différentes qui se sont mélangées. En France, tu pourras entendre un groupe de reggae qui utilise des cornemuses et qui chante en arabe ! Ca peut être perçu comme de la musique pop ; alors qu'en allemagne le reggae reste toujours exotique.

Ca ne t'intéressrait pas d'aller plus à la rencontre de musiciens français ?
Si, si ! D'ailleurs j'ai déjà bossé sur un album de Spook and the Guay, je connais bien aussi les K2R Riddim, puis il y a vous le Sound King Fari, qui m'avez invité à Lyon.

Quels message voudrait tu faire paser aux visiteurs de jahmusik ?
Achetez mes disques ! (rires)

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